Having come under fire following internal tension and a series of errors in his department, Dennis Blair stepped down Thursday “with deep regret.” This marks the first departure of a high-level official in the Obama administration.
"It is with deep regret that I informed the president today that I will step down as Director of National Intelligence." After 16 months as the head of the United States Intelligence Community, Dennis Blair is saying his goodbyes. This departure, however, is far from voluntary. Despite President Obama paying tribute to his “remarkable record of service,” Blair had long ago lost the trust of the White House, who didn’t waste a minute in interviewing “several strong candidates” as his replacement.
The departure of Dennis Blair, a retired four-star Navy admiral, comes at the end of a markedly troubled period for American intelligence. First came the serious dysfunctions uncovered as a result of the failed Christmas Day attack on an airplane flying between Amsterdam and Detroit. In a report published Tuesday, the Senate Intelligence Committee claimed that “systematic failure” had permitted the suspect, the young Nigerian national Umar Farouk Abdulmutallab, to board the plane and then attempt to set off explosives. The White House sharply criticized the intelligence community, blaming a lack of information cross-referencing and poor communication between different organizations.
Prior to that episode, the shooting committed in November by an Army commander on a Texas military base — which killed thirteen people — had already placed intelligence agencies under the spotlight, and the intelligence community found itself reproached for not having foreseen early warning signs: for example, the close communication maintained between the killer and Anwar Al-Awlaki, who has nonetheless been under continual CIA surveillance since 2001.
These recent failures aside, Dennis Blair’s departure promises to provoke a debate on the legitimacy of the post of Director of National Intelligence, created in 2004 after the fiasco surrounding the so-called weapons of mass destruction held by Iraq. Originally hoped to lead a vast bureaucracy in a strong new direction, and to ensure cooperation between agencies sometimes in competition, the position of DNI has, paradoxically, never benefitted from direct authority over the members and budgets of various agencies, not even on CIA spy missions.
Behind the scenes, Blair searched elsewhere to gain more control over the famous Langley, Virginia intelligence agency, particularly regarding strikes conducted by drones and other operations in Pakistan, finally finding himself head-to-head with CIA director Leon Panetta. The fight, however, was not an equal one: faced with Blair, whose brusque and direct military temperament clashed with the White House’s sensibilities, Panetta— who was once a member of Congress and Bill Clinton’s chief of staff— called upon his indispensible network at the heart of the American political machine.
Unsurprisingly, in December the White House finally came out in favor of the CIA, maintaining its direct authority over secret missions abroad. Little by little Dennis Blair was nudged towards the exit; he stayed quiet on the attempted May 1 Times Square bombing, leaving the field open wide for John Brennan, assistant to the president for national security.
Brennan, Panetta, Blair… with three men on the same playing field, isn’t infighting inevitable? Thursday, a number of Republicans criticized Blair’s departure, blaming Obama’s handling of national security. “The Director of National Intelligence has never received the authority or the support necessary to make things happen,”* commented Republican senator Kit Bond. “He’s been squeezed out by turf wars.”
*Editor’s Note: This quote, though accurately translated, could not be verified.
Sous pression après une série d'erreurs de ses services et des tensions internes, Dennis Blair a démissionné «à regret» jeudi. C'est le premier départ d'un haut responsable de l'équipe Obama.
«C'est avec profond regret que j'ai informé le président aujourd'hui que je démissionnerai de mon poste de directeur du renseignement à compter du vendredi 28 mai». Après 16 mois à la tête du renseignement américain, Dennis Blair tire sa révérence. Mais ce départ est loin d'être volontaire. Car malgré l'hommage du président Obama à ses «remarquables états de service», Dennis Blair avait perdu depuis longtemps la confiance de la Maison-Blanche. Laquelle n'a pas perdu de temps et a déjà auditionné plusieurs «candidats solides» pour le remplacer.
Le départ de Dennis Blair, amiral quatre étoiles à la retraite, intervient au terme d'une période fortement troublée pour le renseignement américain. A commencer par les graves dysfonctionnements décelés lors de l'attentat avorté le jour de Noël contre un avion de ligne assurant la liaison entre Amsterdam et Detroit. Dans un rapport publié mardi, la commission du renseignement du Sénat, estime que des «failles systémiques» ont permis au suspect dans cette affaire, le jeune Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, de monter à bord de l'avion puis de tenter d'actionner des explosifs. La Maison-Blanche avait alors vertement critiqué la communauté du renseignement, en fustigeant le manque de recoupement des informations et une mauvaise communication entre services.
Avant cette affaire, la fusillade commise en novembre par un commandant de l'armée de Terre sur une base militaire au Texas, qui avait fait 13 morts, avait déjà mis les services de renseignement sur la sellette. L'espionnage américain s'était vu reprocher de n'avoir pas su détecter à temps les signes avant-coureurs. Par exemple les contacts étroits qu'entretenait l'auteur de la tuerie avec un imam extrémiste, Anwar al-Aulaqi, pourtant sous surveillance constante de la CIA depuis 2001.
Au-delà des récents ratages, le départ de Dennis Blair promet de provoquer un débat sur le bien-fondé du poste de directeur du renseignement, créé en 2004 par les républicains après le fiasco des armes de destruction massive soi-disant détenues par l'Irak. Pensé pour aboutir à une direction unique et forte à la tête d'une vaste bureaucratie, et garantir une synergie entre des services parfois en concurrence, le poste de directeur du renseignement n'a paradoxalement jamais bénéficié d'une autorité directe sur les membres et le budget des différents services. Ni même sur les missions d'espionnage de la CIA.
En coulisses, Dennis Blair cherchait d'ailleurs à obtenir plus de contrôle sur la célèbre agence de renseignement de Langley, en particulier sur les frappes conduites par les drones et autres opérations au Pakistan. Au point d'entretenir des relations conflictuelles avec Leon Panetta, le directeur de la CIA. Mais la bataille était déséquilibrée : face à Dennis Blair, qui heurtait la sensibilité de la Maison-Blanche avec son tempérament militaire - brusque et direct -, Panetta, qui fut membre du Congrès et chef de cabinet de Bill Clinton, activait ses précieuses relations au sein de l'appareil politique américain.
Sans surprise, la Maison-Blanche a tranché fin décembre en faveur de la CIA, en maintenant son autorité directe sur les missions secrètes menées à l'étranger. Et, petit à petit, Dennis Blair a été poussé vers la sortie. Il est ainsi resté très discret sur la tentative d'attentat du 1er mai à Times Square, laissant le champ libre à John Brennan, conseiller du président pour la sécurité nationale.
Brennan, Panetta, Blair… Avec trois hommes pour un même champ d'action, les luttes internes n'étaient-elles pas inévitables ? Plusieurs élus républicains ont en tous cas fustigé jeudi le départ de Dennis Blair, en critiquant la gestion de la sécurité nationale par Barack Obama. «Le directeur du renseignement américain n'a jamais reçu l'autorité ou le soutien nécessaires pour faire avancer les choses, a ainsi commenté le sénateur républicain Kit Bond. Il s'est fait évincer par des guerres de clan».
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U.S. companies, importers and retailers will bear the initial costs which most economists expect to filter through the supply chain as a cost-push inflation.