The financial crisis has hurt the Americans who, according to two studies, have less and less money in their pocket to run the world’s largest economy. Less and less growth, more and more debt.
The U.S. economy is like an old car in bad shape that just consumes more and more oil every mile it crosses.
Our neighbors to the south have slowed significantly as of late, struggling to improve their economy (which has a current growth of 1.9 percent in the first quarter of 2011) despite the hundreds of billions of dollars that have been pumped into the tank by the government and the Federal Reserve over the past two years.
However, Uncle Sam’s big machine faces failure by the end of 2011 even if the heated debate over the debt ceiling does end with an agreement in Washington. The problem is that many Americans simply have less money to spend.
The Welfare State
In a report released last week, Moody's Analytics exposed a frequently overlooked weakness of the U.S. economy: the increasing reliance of consumers on state support.
The firm has calculated that for every ten-dollar bill that ended up in an American wallet last year, two dollars came from unemployment insurance benefits, food aid (“food stamps") or other forms of public support. In relative terms, that’s close to a record in United States history in this regard, Moody's notes.
In the most affected states by the recession, including Florida, Michigan and Ohio, the share of the public aid exceeds 20 percent.
The problem is that many people will lose this support by the end of 2011 due to the expiration of unemployment insurance and other types of aid.
Overall, Washington will deprive taxpayers of $37 billion this year, according to estimates by Moody's. This represents less than one percent of U.S. consumption in one year, but experts say it is enough to slow an economy that is already depressed. In addition, it doesn’t take into account budget cuts planned by the government or the social programs that will be affected by those cuts.
"If we don’t get more job growth and gains in wages and salaries, then consumers just aren’t going to have the firepower to spend, and the economy is going to weaken," said Mark Zandi, chief economist at Moody's.
The job market is also turning into a nightmare for Americans. There are currently about five unemployed people for each vacant job post in the United States, according to the New York Times last week.
$175 Less per Month
Other sources also show the deep marks that the financial crisis has left. The 18-month recession, although it officially ended in June 2009, cut $175 from Americans monthly spending according to a new study by the U.S. central bank (Fed).
This amount, expressed in constant 2005 dollars, is the difference between real household spending from December 2007 to May 2011. However on May 31, 2011 — 42 months after the start of the recession — American spending was still 1.6 percent below its peak before the crisis, the study notes.
Not to mention falling stock markets and the collapse of the housing market. Finally, household net wealth (the difference between their assets and debts) is 20 percent lower than it was before the recession, according to the Fed.
So it was no surprise that we learned on July 14 that consumption had stagnated in the United States, with only a slight increase of 0.1 percent in June 2011. In short, the American consumer is out of breath.
Strong Exports
To stimulate the economy, the U.S. will have to rely almost entirely on external markets. In this regard, the latest news is encouraging.
Even if export revenues, which broke records in April, declined by a slight .5 percent in May, they actually remain the second highest in history in terms of size ($175 billion each month).
President Barack Obama promised in January 2010 to double exports in five years, implying an increase of about 15 percent per year on average. After holding onto this pace in 2010 (at 16.7 percent), the first five months of 2011 have yet to exceed 16.3 percent.
That's reassuring. Provided that Europe sustains its recovery and that emerging countries maintain a high growth rate, the U.S. can count on at least one more economic engine. The question is whether it will be powerful enough to pull the first world power.
(Montréal) La crise financière a fait mal aux Américains qui, selon deux études, ont de moins en moins d'argent en poche pour faire tourner la première économie mondiale.De moins en moins de croissance, de plus en plus de dettes.
L'économie américaine est comme une vieille voiture mal en point, qui consomme toujours plus d'huile à chaque kilomètre qu'elle franchit.
Nos voisins du Sud ont nettement ralenti ces derniers temps, peinant à faire avancer leur économie (croissance de 1,9% au premier trimestre) malgré les centaines de milliards pompées dans le réservoir par le gouvernement et la Réserve fédérale depuis deux ans.
Or, la grosse machine de l'Oncle Sam risque la panne d'ici la fin de 2011 et ce, même si le débat orageux sur le plafond de la dette aboutit sur une entente à Washington. Le problème est le suivant: beaucoup d'Américains auront tout simplement moins d'argent à dépenser.
L'État providence
Dans un rapport publié la semaine dernière, la firme Moody's Analytics expose une faiblesse souvent méconnue de l'économie américaine: la dépendance croissante des consommateurs au soutien de l'État.
La firme a calculé que, pour chaque billet de 10$US qui a abouti dans le portefeuille des Américains l'an dernier, l'équivalent de 2$ provenait des prestations d'assurance emploi, de l'aide alimentaire (les «food stamps») ou d'autres formes de soutien public. En termes relatifs, on est tout près d'un record dans l'histoire des États-Unis à ce chapitre, note Moody's.
Dans les États les plus affectés par la récession, dont la Floride, le Michigan ou l'Ohio, la part de l'aide publique dépasse même les 20%.
L'ennui, c'est que beaucoup de gens perdront ce soutien d'ici la fin 2011 avec l'expiration de l'assurance emploi et d'autres types d'aide.
Au total, Washington privera donc les contribuables de 37 milliards US cette année, évalue Moody's. Cela représente moins de 1% de la consommation américaine en un an, mais c'est suffisant pour freiner une économie déjà au ralenti, disent les experts. Et cela ne tient pas compte des compressions budgétaires envisagées par le gouvernement et qui toucheront les programmes sociaux.
«Si nous n'obtenons pas une création d'emplois plus forte et une hausse des salaires, les consommateurs n'auront pas la même capacité de dépenser et l'économie va s'affaiblir», affirme Mark Zandi, économiste en chef chez Moody's.
Le marché de l'emploi est d'ailleurs en train de tourner au cauchemar pour les Américains. On dénombre près de cinq chômeurs pour chaque poste à pourvoir actuellement aux États-Unis, déplorait le New York Times la semaine dernière.
175$US par mois en moins
D'autres sources montrent aussi à quel point la crise financière a laissé des marques profondes.
La récession de 18 mois, qui a pourtant pris fin officiellement en juin 2009, a amputé 175$US par mois aux dépenses des Américains, selon une nouvelle étude de la banque centrale américaine (Fed).
Cette somme, exprimée en dollars constants de 2005, correspond à la différence entre les dépenses réelles des ménages de décembre 2007 à mai 2011. Or, au 31 mai dernier - soit 42 mois après le début de la récession -, la consommation des Américains était encore inférieure de 1,6% à son sommet d'avant-crise, note l'étude.
C'est sans compter la chute des Bourses et l'effondrement du marché immobilier. Au final, la richesse nette des ménages (la différence entre leur patrimoine et leurs dettes) reste inférieure de 20% à ce qu'elle était avant la récession, selon la Fed.
C'était donc sans surprise qu'on apprenait, jeudi, que la consommation stagne aux États-Unis, avec une faible hausse de 0,1% enregistrée en juin. En somme, le consommateur américain est à bout de souffle.
Vivement l'exportation
Pour relancer l'économie, les États-Unis devront donc se fier presque uniquement aux marchés extérieurs. À ce niveau, les dernières nouvelles sont encourageantes.
Même si les exportations, qui avaient battu des records en avril, ont légèrement baissé de 0,5% en mai, elles restent les deuxièmes dans les annales du pays en importance (175 milliards US en un mois).
Le président Barack Obama a promis, en janvier 2010, de doubler les exportations en cinq ans, ce qui suppose une hausse d'environ 15% par an en moyenne. Après avoir tenu ce rythme en 2010 ("16,7%), elles le font encore sur les cinq premiers mois de 2011 ("16,3%).
Voilà qui est rassurant. Pourvu que l'Europe tienne le coup et que les pays émergents maintiennent une cadence élevée, les États-Unis peuvent au moins compter sur un autre moteur économique. Reste à savoir si celui-ci sera assez puissant pour remorquer la première puissance mondiale.
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