USA: Marine Le Pen’s Imitators

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C’est le nouveau mot à la mode chez les Républicain: “Illegals”. Traduire: étrangers en situation irrégulière. Sans papiers. Selon la bonne vieille méthode perfectionnée par Karl Rove, on créé un euphémisme pour stigmatiser, sans en avoir l’air un groupe particulier et rallier les troupes. L’euphémisme de la saison: “illegals”. Comprendre: les Latinos.

La triste brochette de représentants du parti d’ Abraham Lincoln prétendant à la Maison Blanche, utilisent l’adjectif “illegal” comme un nom, au lieu de dire “illegal immigrant” ou “illegal aliens”. En utilisant l’adjectif comme un nom, on met l’accent sur le fait que les millions d’Hispaniques sont bien des intrus, même s’ils accomplissent, pour un salaire souvent dérisoire, les tâches les plus basses de la société américaine.

Le plus ironique, c’est que lorsque Rick Perry et Mitt Romney (les autres ne comptent pas), iront chercher des voix au Texas, en Arizona, dans le Nouveau Mexique, en Californie, il y a fort à parier qu’ils modifieront leur langage.

Le Parti Républicain, qui aurait pourtant tout à gagner à rechercher le soutien de cette communauté en croissance, comme l’avait fait George Bush, préfère faire des oeillades obscènes aux éléments les plus extrémistes de ses supporters.

George Bush avait compris que les Hispaniques étaient des alliés naturels, plus conservateurs que l’électorat noir, traditionnellement aligné avec les Démocrates. Lors de l’élection de 2000, George W. Bush avait recueilli une part substantielle du vote latino. Entre 2000 et 2006, le nombre d’Hispaniques est passé de 35,6 millions à à 44,3 millions. Ils représentent désormais 14,8% de la population.

En novembre prochain, le candidat Républicain à la Maison Blanche pourrait bien regretter d’avoir utilisé le mot “illegal”…

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