What If Google Were to Save The World?

Published in Le Vif
(Belgium) on 29 October 2014
by Christophe Charlot (link to originallink to original)
Translated from by Rachael Robinson. Edited by Gillian Palmer.
Google, which is mainly criticized for its ultra-dominant position on the Web and how it tracks Internet users, has announced new nanoparticle-based projects in the field of medicine through its Google X division. Its mission: to heal mankind. What if this e-research giant was the one to bring (a bit of) salvation to the human race?

This online research specialist and Internet hegemonic power continues to spread its tentacles throughout the Web, and has even begun to branch out of the purely Net-based universe. It has now expanded its smorgasbord of products to include connected objects—thermostats, watches, smoke detectors, etc.—to better identify consumer preferences. This may, one day, help sell its advertising. No one still knows for sure how Google is going to proceed to monetize all of these new services’ future users. For the moment, the Mountain View-based company has collected a phenomenal amount of data—today’s highly-coveted “digital gold.”

Nevertheless, Google’s prominent position in the data niche market gives it an important role in healthcare. Yesterday, the company, founded by Sergey Brin and Larry Page, unveiled new health care-related projects … or rather medicine-related ones. This is because it does not only entail creating an ecosystem of e-health and well-being applications, like Apple did with its Apple Kit, but creating advanced nano-diagnostic technology. In short, Google may have developed nanoparticles to facilitate diagnoses of several diseases in their very early stages. The research giant—should we even continue to call it that?—is looking for partners in this revolutionary breakthrough. Although the company says that this is still “early-stage” research, its willingness to play a part in medicine is becoming increasingly apparent.

This isn’t the first time that Google got its foot, as well as millions of dollars, in the medical door. By collecting data, the American group aspires to create a snapshot of a healthy human race. This is the aim of its “Baseline Study.” At the beginning of summer, Google also unveiled its partnership with Novartis to develop “Lens,” a connected contact lens capable of detecting and correcting certain vision impairments.

All of these projects come from its now famous Google X division, which produces all the so-called “crazy” projects: Google Glass, Google Car, etc. Sergey Brin is now increasingly committed to this division, with a clear ambition to “heal the world.” This sort of idealism isn’t surprising in Silicon Valley, where a good few wealthy entrepreneurs make the most of their millions of dollars by conducting seemingly unrealistic projects. For example, Elon Musk, founder of Paypal, among others, commercialized the Tesla car and has big plans for the space industry.

Postponing death, healing people, reducing the number of road accidents with self-driving cars, bringing Wifi connectivity to the poorest populations ... How might Google be successful in areas where others have not been able to? As Laurent Alexandre, founder of Doctissimo, stated in French newspaper Les Echos, “When the directors at Google come up with an idea, they are able to get remarkable teams to work on achieving the idea. This is the principle of Google X, which has already achieved tremendous things, like the Google Car. They are highly dispersed, but they manage to achieve breakthroughs in many sectors at a time.”

Moreover, the innovation process has changed tremendously in recent years. The market’s absorption rate of innovation and new technologies is constantly increasing. The obsolescence rate is also increasing. And the major conglomerates that are still innovation-capable are doing so at a slower rate, since the groups are often tied down by their brand name, which must continue to offer quality products that are thus extensively inspected, and by their installed customer bases, which must continue to enjoy optimal service. In short, a number of other major conglomerates, the more traditional ones, have a slower innovation rate, and also take fewer risks with their profits. Google has the money, and uses it. We can only encourage it to continue to do so.

And what if the diabolical Google machine that “spies” on you when you’re on the Web, in your car, on the phone and in your house—the same machine that incidentally “sucks up” part of the value generated by other parties online—was the suffering you had to endure in order to “save the world?” In other words, what if it were through the Internet “demon,” as some call it, that the “angel” of future medicine would be able to save lives?


Et si Google sauvait le monde?

Particulièrement critiqué pour sa position ultra-dominante sur le Net et sa manière de pister l'Internaute, Google annonce de nouveaux projets à base de nanoparticules dans le domaine de la médecine, via sa division Google X. Son ambition ? Guérir les Hommes. Et si le géant de la recherche en ligne était-il celui qui apportera (une partie du) salut de l'Humanité ?

Hégémonique sur le Web, le spécialiste de la recherche online continue d'étendre ses tentacules sur Internet et a même commencé à quitter l'univers purement Web. Les objets connectés (thermostats, montres, détecteurs d'incendie, etc.) font désormais partie de sa panoplie pour cerner toujours plus le consommateur. Peut-être pour, un jour, lui vendre de la publicité. Personne ne sait encore très bien comment Google va s'y prendre pour monétiser l'ensemble des usagers qui utiliseront ces nouveaux services. Pour l'instant, la firme de Mountain View engrange une quantité phénoménale de données, cet "or digital" au centre de toutes les convoitises à l'heure actuelle.

Mais cette position de premier plan sur le créneau de la data offre à Google une place de choix dans l'univers de la santé. Hier, la firme fondée par Sergey Brin et Larry Page a dévoilé de nouveaux projets dans le domaine de la santé... ou plutôt de la médecine. Car il ne s'agit pas seulement, comme Apple l'a fait avec son Apple Kit, d'ouvrir un écosystème auxapplications d'e-santé et de bien-être. Mais bien d'une technologie de pointe en matière de nano-diagnostique. Pour faire bref, Google aurait mis au point des nanoparticules permettant des diagnostiques hyper précoces de diverses maladies. Une avancée révolutionnaire pour laquelle le géant de la recherche (mais doit-on encore le qualifier de la sorte ?) cherche des partenaires. Si la firme annonce n'en être qu'à un stade "très précoce" de la recherche dans ce domaine, sa volonté s'affiche de plus en plus de jouer un rôle dans l'univers de la médecine.

Car ce n'est pas la première fois que Google met un pied (et des millions de dollars) dans ce domaine. Grâce à la collecte de données, le groupe américain ambitionne de dresser le portrait d'un être humain en bonne santé. C'est l'objet de sa "Baseline Study".

Pas plus tard qu'au début de l'été, le géant dévoilait aussi son partenariat avec Novartis pour le développement de "Lens", une lentille connectée capable de déceler et corriger certaines troubles oculaires.

L'ensemble de ces projets émane de sa désormais célèbre division Google X d'où sortent tous les projets "fous" : Google Glass, Google Car, etc. Sergey Brin s'y consacrera désormais de plus en plus, lui qui affiche clairement une ambition de "guérir le monde". Un idéalisme qui n'est pas très étonnant dans la Silicon Valley où pas mal de riches entrepreneurs mettent à profit leurs millions d'euros pour mener à bien des projets qui paraissent irréalistes. Dans un autre domaine Elon Musk, fondateur entre autre de Paypal, a commercialisé la Tesla et nourrit de grandes ambitions spatiales.

Repousser la mort, guérir les gens, réduire le nombre d'accidents de la route avec les voitures sans chauffeur, proposer du Wifi aux populations les plus pauvres... Comment Google pourrait-il réussir où d'autres n'y sont pas encore parvenu ? Comme le souligne Benoît Alexandre, fondateur de Doctissimo, au quotidien français Les Echos, "Quand les dirigeants de Google croient à une idée, ils sont capables de mettre des équipes remarquables dessus. C'est le principe de Google X, qui a déjà réussi des choses formidables comme la Google Car. Ils sont très dispersés, mais ils arrivent à obtenir des percées dans beaucoup de secteurs à la fois."

Par ailleurs, les processus d'innovation ont énormément changé ces dernières années. La vitesse d'absorption de l'innovation et des nouvelles technologies par le marché n'a cessé d'augmenter. Du coup, la vitesse d'obsolescence augmente elle aussi. Et nombre de grands groupes, s'ils restent capables d'innover, ne le font pas assez vite, souvent coincés par leur marque (qui doit continuer à proposer de la qualité... et donc des produits largement testés) et leur base installée de clients qui doivent continuer à bénéficier d'un service optimal. Bref, pas mal d'autres grands groupes (plus classiques) se montrent plus lents à innover. Et prennent également moins de risque avec leurs bénéfices. Google ne manque pas de cash, et l'utilise. On ne peut que l'encourager dans cette voie.

Et si la machine diabolique de Google qui vous "espionne" sur le Net, dans votre voiture, sur votre téléphone et dans votre maison (et qui accessoirement "aspire" une partie de la valeur générée par d'autres acteurs online) était le mal à subir pour "sauver le monde" ? Autrement dit, si celui que certains voient comme un "démon" du Web permettait à "l'ange" de la médecine future de sauver des vies ?

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