Past successes do not automatically guard against future failures. As Apple launches its latest technology, the skeptics are predicting a quick and inglorious flop for this digital watch. Too expensive, not useful enough, needs to be recharged often, Apple’s latest gadget will fail like Google Glass, glasses introduced by the king of search engines. Apple’s admirers have a different reading and instead predict a tidal wave.
It’s certainly difficult to say whether the pessimists or the optimists will be right, but considering the work that has been done and that this is already a key technological event of 2015, you have to note that Apple has, a priori, a greater chance of winning its bet than losing it. The resounding success of the iPod, iPhone and iPad proves that, for the past 15 years, Apple has had the capacity to turn whatever it touches into gold. The Cupertino firm, which has perfectly mastered design as well as materials and software, has shown that it doesn’t need to be an outstanding inventor of concepts, but that it has been consistently better than those who cleared the way for a new market before them. Apple’s watch won’t be the first e-watch, but the California company will do everything to ensure that it will be, at least at its launch, the best.
Perfectionist and prudent, the group forged by Steve Jobs also refuses to diversify. They sell just a few things and only broaden what they offer when they are sure of themselves. Certainly the Newton — the first tablet launched in 1993 — failed, but Apple resisted the temptation to launch a TV like some suspected it would and, in fact, didn’t propose a single new product family for five years. If Apple is storming the market with its watches today, it’s because the group led by Tim Cook needs sources of growth, but also certainly because they feel ready. Over the years, with its patient upmarket strategy, Apple has become the luxury group of “tech,” with an incredible brand image, an unparalleled network of its own shops and exceptional “pricing power.” This further enhances this launch’s chances of success.
To achieve customer buy-in, Apple knows that it won’t be enough to deliver a perfect product. It’s also necessary for an ecosystem to develop around this invention. This watch will cease to be just a gadget the day that the new services it offers — which are left partly to the imagination — become as indispensable to us as our smartphones. Even if it is confident, Apple is taking a risk today. But when you are the richest company in the world, you have to take on new challenges. Especially because, even if Apple hasn’t necessarily won every time, it doesn’t have much to lose.
La martingale d’Apple
Les succès passés ne prémunissent pas automatiquement contre des échecs futurs. Au moment où Apple lance sa « watch », les plus sceptiques prédisent un flop rapide et peu glorieux à cette montre numérique. Trop cher, pas assez utile, ayant besoin d’être souvent rechargé… le dernier gadget de la firme à la pomme échouera comme les Google Glass, les lunettes connectées du roi des moteurs de recherche. Les vénérateurs d’Apple ont, eux, une lecture tout autre et prédisent un raz-de-marée.
Difficile bien sûr de dire qui, des pessimistes ou des optimistes, aura raison, mais, à l’aube de ce qui fait d’ores et déjà figure d’événement technologique de 2015, force est de constater qu’Apple a, a priori, plus de chances de remporter que de perdre son pari. Les succès retentissants de l’iPod, de l’iPhone comme de l’iPad prouvent que, depuis quinze ans, Apple a la capacité de transformer tout ce qu’il touche en or. Le groupe de Cupertino, qui maîtrise parfaitement aussi bien le design que le matériel (le hard) et les logiciels (le soft), a démontré qu’il n’avait pas besoin d’être un inventeur hors pair de concepts, mais qu’il faisait systématiquement mieux que ceux qui avaient défriché avant lui un nouveau marché. La « watch » d’Apple ne sera pas la première des e-montres, mais le californien fera tout pour qu’elle soit, au moins à son lancement, la meilleure.
Perfectionniste et prudent, le groupe façonné par Steve Jobs refuse également de se disperser. Il vend peu de choses et n’élargit son offre que quand il est sûr de lui. Certes, le Newton (première tablette lancée en 1993) a échoué, mais Apple a su résister à la tentation de lancer un téléviseur comme on lui en prêtait l’intention et n’a en fait pas proposé une seule nouvelle famille de produits depuis cinq ans. S’il part aujourd’hui à l’assaut du marché avec ses montres, c’est bien sûr que le groupe dirigé par Tim Cook a besoin de relais de croissance, mais c’est aussi assurément parce qu’il se sent prêt. Le fait que, au fil des ans et d’une patiente stratégie de montée en gamme, Apple soit devenu le groupe de luxe de la « tech », disposant à la fois d’une incroyable image de marque, d’un réseau de boutiques en propre sans pareil et d’un « pricing power » hors normes renforce encore les chances de réussite de ce lancement.
Pour emporter l’adhésion des clients, Apple sait qu’il ne suffira pas de livrer un produit parfait. Il faut également qu’un écosystème se développe autour de cette invention. Cette montre ne sera plus un gadget le jour où les nouveaux services qu’elle permettra de rendre – et qui restent en partie à imaginer – nous serons aussi indispensables que notre smartphone. Même s’il est confiant, Apple prend aujourd’hui un risque. Mais quand on est l’entreprise la plus riche du monde, il faut accepter de nouveaux challenges. Surtout que, si Apple ne gagnait pas forcément à tous les coups, il n’a pour autant pas grand-chose à perdre.
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