National Security Agency spy programs caused losses for American high-tech companies in many markets, and also provoked the introduction of protectionist measures abroad, says a U.S. think tank.
“The U.S. government’s failure to reform many of the NSA’s surveillance programs has damaged the competitiveness of the U.S. tech sector,” rails the Information Technology & Innovation Foundation (ITIF) think tank against the Obama administration and U.S. lawmakers. It accused them in a report of having sacrificed the sector on the altar of national security.
Two years ago, ITIF, an ardent defender of the interests of tech companies, first published a report estimating that NSA practices like the PRISM program — direct access to the servers of Google, Facebook, Apple, Microsoft, etc. — would tarnish the reputation of U.S. cloud computing businesses and cost them between $21.5 and $35 billion in lost markets by 2016. Now, ITIF believes that “the U.S. tech industry as a whole, not just the cloud computing sector” is affected. The think tank thus argues that the NSA’s surveillance programs will cost far more than $35 billion to businesses, without announcing a new and more precise estimate.
Foreign Clients No Longer Trust the U.S.
The most affected markets are outside of the United States. Foreign competitors of U.S. companies have assured consumers that it was safer to host their data with them than with the United States, where they would be at the mercy of the NSA. Foreign competitors can even attract U.S. companies worried about the safety of their data. Last April, Stephane Ramoin, CEO of the French host Gandi, explained to Le Figaro: “We have U.S. clients who refuse to host their data in the U.S.; they want it to remain in France.”
ITIF notes that U.S. surveillance has also had a legal impact on U.S. companies abroad, which have been denied access to markets. “[S]ince the recent NSA revelations, the use of privacy concerns to justify protectionist barriers has grown significantly.” And several countries — Australia, China, Russia and India — have passed laws that prohibit their citizens’ personal data from leaving their territories.
This report should bolster arguments for technology companies in the debate with the Obama administration over data encryption. The administration, like the FBI and the NSA, requires technology companies to give them access to their encryption systems, which prevent the interception of their users’ communications. In a letter to President Obama on June 8, two associations that represent large high-tech companies like Google, Microsoft and Facebook have categorically rejected these demands. It is out of the question for them to weaken the security of the tools that ensure consumer privacy. We have, however, known them to be less concerned about their users’ personal data when it comes to selling it to advertisers.
L'espionnage de la NSA coûte très cher aux entreprises américaines
Les programmes d'espionnage de la NSA ont fait perdre aux entreprises high-tech américaines de nombreux marchés et provoqué la mise en place de mesures protectionnistes à l'étranger, estime un think tank américain.
«L'échec du gouvernement à réformer la plupart des programmes de surveillance de la NSA a endommagé la compétitivité du secteur technologique américain.» Le think tank «Information Technology & Innovation Foundation» (ITIF) est très remonté contre l'administration Obama et les législateurs américains. Il les accuse dans un rapport d'avoir «sacrifié» ce secteur sur l'autel de la sécurité nationale.
Il y a deux ans, l'ITIF, un ardent défenseur des intérêts des entreprises technologiques, publiait un premier rapport estimant que les pratiques de la NSA , comme le programme PRISM (accès direct aux serveurs de Google, Facebook, Apple, Microsoft…), allaient ternir la réputation des entreprises de cloud américaines et leur coûter entre 21,5 et 35 milliards de dollars en marchés perdus d'ici 2016. Désormais, l'ITIF estime que «toute l'industrie technologique américaine, pas seulement le secteur du cloud» est touché. Le think tank affirme donc que les programmes de surveillance de la NSA vont coûter largement plus que 35 milliards de dollars aux entreprises, sans annoncer de nouvelle estimation plus précise.
Les clients étrangers n'ont plus confiance
Les marchés les plus touchés sont hors des États-Unis. Les concurrents locaux d'entreprises américaines ont joué sur la fibre nationale, assurant aux consommateurs qu'il était plus sûr d'héberger leurs données chez eux qu'aux États-Unis, où elles seraient à la merci de la NSA. Les concurrents étrangers peuvent même attirer des entreprises américaines inquiètes pour la sûreté de leur données. En avril dernier, Stéphane Ramoin, PDG de l'hébergeur français Gandi expliquait au Figaro: «Nous avons des clients américains qui refusent que leurs données soient hébergées aux États-Unis, ils veulent qu'elles restent en France.»
L'ITIF relève que la surveillance américaine a également eu un impact légal pour les entreprises américaines à l'étranger, qui se sont vues refuser l'accès à des marchés. «Depuis les récentes révélations sur la NSA, l'utilisation de craintes quant au respect de la vie privée pour justifier la mise en place de barrières protectionnistes a fortement augmenté.» Et plusieurs pays (Australie, Chine, Russie, Inde) ont voté des lois qui interdisent aux données personnelles de leurs citoyens de quitter leurs territoires.
Ce rapport devrait donner des arguments aux entreprises technologiques, en plein débat avec l'administration Obama sur le chiffrement des données. Cette dernière, tout comme le FBI et la NSA, demandent aux entreprises technologiques de leur donner accès à leurs systèmes de chiffrement, qui empêchent l'interception des communications de leurs utilisateurs. Dans un courrier adressé au président Obama le 8 juin, deux associations qui représentent des grandes entreprises de la high-tech comme Google, Microsoft ou Facebook ont rejeté catégoriquement ces demandes. Hors de question pour elles d'affaiblir la sécurité d'outils censés garantir la vie privée des consommateurs. On les avait pourtant connues moins soucieuses des données personnelles de leurs utilisateurs lorsqu'il s'agissait de les vendre aux annonceurs.
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