From Sarah Palin’s run for vice president in 2008 to Donald Trump’s run for president in 2016, the relationship between these two extremists had already been symbolic for some time: the same rowdy personality, the same pronounced tendency for indelicacy. Everything contributed to these two coming together, starting with how loudly the anti-establishment outsiders play.
The marriage was apparently consummated in 2011 when Palin supported Trump in his crusade to get President Obama to make his birth certificate public, proving that he was indeed American. These two have always striven to reignite the debate.
Therefore, it was only to be expected that Palin would end up endorsing the candidacy of the bawling billionaire for the Republican Party in next November’s presidential election. In fact, she does not have any fewer ideological affinities with Texas Sen. Ted Cruz, Trump’s main rival. The extraordinary visibility that the latter enjoys must have been decisive for Palin, whose ego has suffered from not being in the limelight.
Trump continues to lead the Republican race nationally, but he is toe-to-toe with Cruz in the polls conducted in the state of Iowa, where on Feb. 1, the long primary and caucus cycle begins. While a victory in the caucus of the little state of Iowa is not fundamental to the survival of Trump’s candidacy, it would help him in sinking that of Cruz, who absolutely needs to win in Iowa. Hence, the timely appearance of Palin on the scene, who is always very popular among activists.
As it happens, the network of this muse of the tea party conservative movement is well-developed in Iowa, where in order for the Trump camp to win, it is essentially necessary to thwart Cruz’s rise among evangelical voters — that influential block of voters without whose support a Republican candidate cannot hope to claim victory. Everything is being played very, very far to the right.
How monstrous they are, these Republican honeymoons. For a part of the electorate, the support of Palin, the former governor of Alaska, brings legitimacy to Trump’s candidacy, as surreal as this might seem. And while the Republican convention does not take place until next summer, it has now become possible — something that is no less surreal — to imagine a Trump-Palin ticket for the presidential election in November. What becomes of the Republican Party in these circumstances? It becomes an institution whose machine no longer controls anything.
De la candidature de Sarah Palin à la vice-présidence en 2008 à celle de Donald Trump à la présidence de 2016, la relation entre ces deux ultras était depuis déjà un certain temps devenue symbiotique. Même personnalité tapageuse, même tendance lourde à ne pas faire dans la dentelle. Tout a concouru à leur communion d’esprit, à commencer par le retentissement avec lequel ils jouent les outsiders anti-establishment.
Le mariage aurait apparemment été consommé en 2011 quand Mme Palin a donné son appui à M. Trump dans sa croisade pour obtenir du président Obama qu’il rende public son acte de naissance prouvant qu’il était bien de nationalité américaine. C’est dire à quel point ces deux-là se sont toujours efforcés de relever le débat.
Il était donc dans l’ordre des choses que Sarah Palin finisse par endosser la candidature du milliardaire mal engueulé à l’investiture du Parti républicain à l’élection présidentielle de novembre prochain. Encore qu’en fait, elle n’a pas moins d’affinités idéologiques avec le sénateur du Texas, Ted Cruz, principal rival de M. Trump. L’extraordinaire visibilité dont bénéficie ce dernier en aura sans doute décidé pour celle dont l’ego souffrait d’être loin des feux de la rampe.
M. Trump continue de mener la course républicaine à l’échelle nationale, mais il est au coude à coude avec M. Cruz dans les sondages menés dans l’État de l’Iowa, où s’ouvre, le 1er février, le long cycle des caucus et des primaires. Si une victoire aux caucus du petit Iowa n’est pas essentielle à la survie de la candidature de M. Trump, elle l’aiderait à couler celle de M. Cruz qui, lui, a impérativement besoin de l’emporter. D’où l’entrée en scène opportune de Sarah Palin, toujours très populaire parmi les militants.
En l’occurrence, les réseaux de cette égérie du mouvement conservateur du Tea Party seraient particulièrement bien développés dans l’Iowa, où il s’agit concrètement, pour que le camp Trump puisse l’emporter, de faire échec à l’ascendant dont dispose M. Cruz sur les électeurs évangéliques — cet influent bloc de votants sans l’appui desquels un candidat républicain ne peut guère espérer décrocher la victoire. Tout se joue très, très à droite.
Ce qu’elles sont monstrueuses, ces noces républicaines. Pour une partie de l’électorat, l’appui de Mme Palin, ancienne gouverneure de l’Alaska, apporte de la légitimité à la candidature de M. Trump, aussi surréaliste que cela puisse paraître. Et bien que le congrès d’investiture n’ait pas lieu avant l’été prochain, il devient maintenant possible, ce qui n’est pas moins surréaliste, d’envisager un ticket Trump-Palin à la présidentielle de novembre. Que devient dans ces conditions le Parti républicain ? Une institution dont la machine ne contrôle plus rien.
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