It no longer matters that we are deprived of the memoirs of Giscard d'Estaing! Still, for Woody Allen, it was a close call. In the United States, there are very few who proclaim their love for France's favorite film director; even the stars of his productions turn their backs on him. Rather hypocritically, accusations of sexual misconduct have continued against him for some time even though charges were dismissed in 1993. Allen's physique is hardly that of a lady-killer, yet his reputation suffered when he married Mia Farrow's adopted daughter. If you look at his situation, it's easy to understand that this might have been a natural reaction to it all. As a result, everything you didn't want to know about Allen’s sex life was publicized, making his famous shrink rich. But this is not necessarily the case for his publisher in America, land of choice for the eternally offended generation, as documented by French journalist Caroline Fourest. The more cool-headed French are going ahead with the publication of Allen’s memoirs on their side of the Atlantic June 2 under the direction of the superb Manuel Carcassonne, head of the Stock publishing house, also known as Hachette Livre. Allen venerates directors Francois Truffaut, Jean-Luc Godard, Michelangelo Antonioni and Akira Kurosawa, lamenting that he will never be knee-high in talent next to them, saying he’s never made a single great film. Europe, however, has always been kind to him, its critics praising "A Rainy Day in New York,” whose producer, Amazon, blocked the American premiere. In a fortunate case of irony, with most of the world's movie theaters closed, the film's opening in South Korea this week propelled it to the top of the global box office, well ahead of the rest of new films. No one is ever a prophet in their own country.
« Soit dit en passant », l'autobiographie du cinéaste sortira en France, pas aux Etats-Unis.
Il ne manquerait plus qu'on nous prive des Mémoires de Giscard ! Toujours est-il que pour Woody Allen, il était moins une. Aux Etats-Unis, ils ne sont plus très nombreux à dire « I love you » au cinéaste chouchou des Français. Même les vedettes de ses films lui tournent le dos. Avec une certaine hypocrisie, les accusations d'agression sexuelle portées contre lui ne sont pas si récentes. Dès 1993, elles firent l'objet d'un non lieu. Lui dont le physique n'est pas précisément celui d'un tombeur traîne une réputation plutôt soufrée depuis qu'il épousa la fille adoptive de Mia Farrow. On peut certainement comprendre que celle-ci en ait conçu de l'agacement, mettez-vous à sa place ! Résultat, tout ce que vous n'avez jamais voulu savoir sur la vie sexuelle de Woody figure dans tous les journaux, de quoi faire définitivement la fortune de son célèbre psy. Mais pas forcément celle de son éditeur aux Etats-Unis, terre d'élection de cette génération perpétuellement offensée décrite par Caroline Fourest. Les Français gardant la tête plus froide, alors que Hachette Livre renonçait à publier outre-Atlantique l'autobiographie allenienne, l'excellent Manuel Carcassonne, patron de la maison Stock (également Hachette Livre) a décidé de le lancer en France le 2 juin. Allen vénère Truffaut, Godard, Antonioni, Kurosawa, se lamente de ne pas leur arriver à la cheville : « Je n'ai jamais réalisé un seul grand film .» L'Europe a toujours été indulgente avec lui, les critiques ont applaudi « Un jour de pluie à New York », dont Amazon, son producteur, a bloqué la sortie américaine. Heureuse ironie : la plupart des salles de cinéma du monde étant fermées, la sortie du film en Corée du Sud l'a propulsé cette semaine au sommet du box-office mondial, loin devant tous les autres. On n'est jamais prophète en son pays.
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