Le coup d’éclat permanent
En apparence, les choses sont rentrées dans l’ordre. Après avoir boudé, puis tempêté par tweets interposés, humilié ses collaborateurs qui ont œuvré des mois durant à trouver un accord, Donald Trump a fini par se résoudre à signer le plan de relance qu’il qualifiait de « honteux » ( disgrace ) il y a quelques jours encore.
Les quelque 12 millions d’Américains dont les allocations-chômage étaient suspendues depuis ce week-end ainsi que les PME dont les finances ont été laminées par l’épidémie vont pouvoir respirer, un peu, et payer leurs factures les plus urgentes. Les services publics, eux, vont continuer à fonctionner. En apparence, les choses sont donc rentrées dans l’ordre, mais les apparences, en ce moment…
Car la réalité est que le futur ex-président n’a pas abdiqué et qu’il poursuit sa guérilla contre les institutions qu’il avait juré de servir. En graciant à tour de bras ses serviteurs les plus zélés que la justice avait condamnés et en jouant l’obstruction comme aucun de ses prédécesseurs ne l’a jamais osé faire, il entretient une atmosphère délétère. Un climat de suspicion généralisée et malsain.
Donald Trump continue en fait à ébranler les piliers de la démocratie américaine. Il reste persuadé, et il l’affirme publiquement, que tout n’est pas définitivement joué, que la partie du peuple qu’il chauffe à blanc finira par se soulever et qu’il apparaîtra, lui, comme le sauveur de la nation. Avec les pleins pouvoirs qui vont avec. Tout indique qu’aux États-Unis on en est à ce point exact de l’histoire.
Donal C’est un test de plus pour une démocratie interrogée comme elle ne l’a jamais été dans un passé récent et qui va devoir faire preuve d’une grande capacité de résilience pour se relever de ces outrages à répétition.
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