The news surrounding the flight of Edward Snowden, the American computer scientist responsible for leaks about the cybersurveillance program PRISM, gives us a glimpse into a latent new Cold War about to make its debut on the world stage.
The hype surrounding his fate in Russian and Chinese propaganda signals a new rivalry with Washington on the one hand and between Moscow and Beijing on the other. This rivalry is reminiscent of incidents dating back to the original confrontation between the Soviet Union and the “free world.”
In openly siding with Snowden and allowing him to stop over in Moscow after he fled Hong Kong to escape extradition to Washington, Putin’s Russia is staking its claim against Washington in this ideological battle. Perhaps Putin, a former KGB agent, was inspired by the humiliation inflicted on the United States by his predecessor, Nikita Khrushchev, after a U-2 spy plane was shot down over Russia in 1960 and pilot Gary Powers was captured by the Soviets.
Snowden is regarded as a hero in Russia and China, yet neither country is a paragon of a defender of individual liberties. Supporting Snowden allows them to dodge the cyberespionage accusations that are addressed at them. In Russia’s case, the country’s support of Snowden adds to the accumulation of irritants between Washington and Moscow, the most serious of which is Putin’s insistence on making the Syrian conflict a source of further rivalry between Russia and the West.
The Snowden affair illustrates that Russia and China are seeking to gain a foothold in the ideology of “soft power,” an ideology in which the West remains preeminent. As for Snowden himself, his motive was the defense of democratic freedom. The fact that he is now escaping the law of a “rule of law” country by seeking refuge in authoritarian countries, themselves unconcerned with meeting the standards he advocates, does not support his position. Snowden is thus becoming a pawn in the new Cold War game being played today.
L'affaire Snowden, révélatrice d'une nouvelle guerre froide
Les rebondissements de la cavale d'Edward Snowden, l'informaticien américain à l'origine des révélations sur le programme de cyber-surveillance Prism, lèvent un voile sur la nouvelle guerre froide larvée qui se prépare à l'échelle de la planète.
L'utilisation que font de son sort les propagandes russe et chinoise est le signe d'une rivalité nouvelle entre Washington, Moscou et Pékin, qui rappelle des épisodes datant de la confrontation entre l'Union soviétique et le « monde libre ».
En prenant ouvertement parti pour Snowden et en donnant son accord pour qu'il fasse escale à Moscou, après s'être enfui de Hong Kong pour échapper à une demande d'extradition de Washington, la Russie de Poutine marque un point dans la bataille idéologique qui l'oppose aux démocraties occidentales. L'ancien agent du KGB a dû s'inspirer de l'humiliation qu'avait infligée aux Etats-Unis son prédécesseur lointain Nikita Khrouchtchev lors de l'affaire de l'avion espion U2 abattu en 1960 au-dessus de la Russie et dont le pilote Gary Powers fut capturé par les Soviétiques.
Snowden est traité en héros par la Russie et la Chine dont on ne peut pas dire qu'elles soient des parangons de la défense des libertés individuelles. L'affaire leur permet d'esquiver les accusations d'espionnage cybernétique qui leur sont très largement adressées. Dans le cas de la Russie, elle s'ajoute à une accumulation d'irritants entre Washington et Moscou, le plus grave étant la volonté manifeste de Vladimir Poutine d'inscrire le conflit syrien dans cette nouvelle rivalité entre la Russie et les pays occidentaux.
L'affaire Snowden montre que la Russie et la Chine sont prêtes à monter au front dans le domaine de l'idéologie et du «soft power», où l'Occident garde sa prééminence. Quant à Snowden lui-même, son mobile était de défendre les libertés démocratiques. Le fait qu'il cherche à échapper à la loi d'un Etat de droit pour trouver refuge auprès d'Etats autoritaires, peu soucieux eux-mêmes de respecter les exigences dont il se fait l'avocat, ne conforte pas son action. Cela en fait le jouet de cette nouvelle guerre froide qui le dépasse.
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