In crossing the Demilitarized Zone in Panmunjom with Kim Jong Un on June 30, Donald Trump became the first sitting American president to set foot in North Korea. The event is undeniably historic, symbolic. That doesn’t change the fact that these two like to put on a show and that, after all is said and done, the adoration that they pretend to have for one another is nothing more than a healthy dose of tenuous appeasement, lacking any concrete results on the issue of denuclearization.
All the same, there is still room to be cautiously optimistic about their recent warm handshake. The symbolism is strong, because American presidents who have visited the DMZ before Trump have never done so in a spirit of reconciliation. Even though his approach to foreign policy is, on the whole, anything but nuanced — the man blows hot and cold in an exaggerated fashion — it is possible that Trump will begin to recognize that, in addressing the tenuous relationship with North Korea, small steps are useful in achieving diplomatic goals. And, hopefully, he will apply that same knowledge to his relationship with Iran.
None of this might have happened without the patient and diligent mediation of South Korean President Moon Jae-in, elected in 2017, with the goal of sustainably pacifying inter-Korean relations, which have remained frigid for most of the last 70 years. Moon is a valued player and intermediary in this matter. It may be that the latter, encouraging Trump to meet his North Korean counterpart on June 30, told him that after Xi Jinping's visit to Pyongyang less than two weeks ago — the first of a Chinese president to North Korea in 14 years — it would be a good idea to go say “Hello!” to Kim, to counter the influence of Beijing. In this case, Kim and his totalitarian regime once again proved that, courted from one side or the other, they could still manage to play the United States against China.
Yet, after last month's Hanoi summit failure, which ended abruptly without any breakthrough, the June 30 mini-summit resulted in Trump's announcement that talks between the two countries will end soon and then resume “within two to three weeks.”
Resuming the dialogue? But on what terms? The U.S. has never deviated so far from its position of demanding, first and foremost, a “complete, verifiable and irreversible denuclearization” of the Democratic People's Republic of Korea, a condition that many experts have viewed as totally unrealistic, given the progress made by North Korea to acquire nuclear weapons.
This demand led to the abrupt end of the summit in Hanoi because, in order to suspend its nuclear and ballistic tests, Pyongyang wanted concessions from Washington that did not come.
However, the U.S. is showing signs of easing, which would serve the interests of Kim, leader of a regime with an extremely repressive nature which obviously does not bother the U.S. president’s conscience.
On June 30, Trump's silence on the “complete” denuclearization requirement was therefore eloquent; while at a press conference in Seoul, U.S. Special Representative for North Korea Stephen Biegun reported a resumption of dialogue based on the idea of ”simultaneous and parallel progress.” The formula is general, but it backs up The New York Times' report that the U.S. government is considering, in exchange for a freeze on the North Korean nuclear program, an easing of the harsh sanctions that strangle the small country of 25 million people, who are struggling with its worst harvest in 10 years.
This means that the idea is making its way to Washington from a more realistic approach, much to the chagrin of the president’s hawkish National Security Advisor John Bolton. A door has been opened.
But will it remain that way?
En franchissant dimanche à Panmunjom la ligne de démarcation en compagnie de Kim Jong-un, Donald Trump est devenu le premier président américain en exercice à mettre le pied en Corée du Nord. L’événement est forcément historique, emblématique… Reste que ces deux-là aiment faire leur cinéma et qu’après tout, le charme qu’ils prétendent exercer l’un sur l’autre est encore loin, au-delà d’un salutaire mais fragile apaisement, d’avoir donné des résultats probants sur l’enjeu central de la « dénucléarisation ».
Il y a tout de même lieu d’être prudemment optimiste au vu de leur nouvelle et chaleureuse poignée de main. Le symbole est fort parce que les présidents américains qui se sont rendus dans la zone démilitarisée (DMZ) avant lui n’y sont jamais allés dans une perspective de rapprochement. Si ensuite son approche en politique étrangère est, dans l’ensemble, tout sauf nuancée — l’homme soufflant le chaud et le froid de manière caricaturale —, il est possible que M. Trump commence à reconnaître avec le dossier délicat de la Corée du Nord qu’il peut arriver que la stratégie des petits pas soit utile en diplomatie. Il n’y a qu’à espérer qu’il arrive bientôt à en mesurer la valeur dans ses rapports belliqueux avec l’Iran.
Rien de tout cela ne serait peut-être encore arrivé sans la médiation patiente et assidue du président sud-coréen, Moon Jae-in, élu en 2017 avec le projet de pacifier durablement les relations intercoréennes, cryogénisées pour la plus grande partie des 70 dernières années. M. Moon est un acteur et un intermédiaire précieux en cette affaire. Il se peut d’ailleurs que ce dernier, encourageant M. Trump à rencontrer dimanche son homologue nord-coréen, lui ait fait valoir qu’après la visite effectuée par Xi Jinping à Pyongyang il y a moins de deux semaines, la première d’un président chinois en Corée du Nord en quatorze ans, il serait de bonne guerre d’aller à son tour dire « hello ! » à M. Kim, question de contrecarrer l’influence de Pékin. Auquel cas M. Kim et son régime totalitaire ont à nouveau fait la preuve que, courtisés d’un côté comme de l’autre, ils ont encore réussi à jouer les États-Unis contre la Chine.
Toujours est-il qu’après l’échec en février dernier du sommet de Hanoï, qui avait pris fin abruptement sans la moindre avancée, le minisommet de dimanche a débouché sur l’annonce par M. Trump que les discussions entre négociateurs des deux pays vont reprendre « d’ici deux à trois semaines ».
Reprise du dialogue ? Mais sur quelles bases ? Les États-Unis n’ont jamais jusqu’à maintenant dévié de leur position consistant à exiger avant toute chose une « dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible » de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), une condition que maints experts jugent depuis un certain temps totalement irréaliste, vu les progrès accomplis par la Corée du Nord pour se doter de l’arme nucléaire.
C’est ce qui, de toute évidence, avait fait que le sommet de Hanoï avait tourné court : pour avoir suspendu ses essais nucléaires et balistiques, Pyongyang attendait de Washington des concessions qui ne sont pas venues.
Or, les États-Unis donnent à ce chapitre des signes d’assouplissement — ce qui servirait les intérêts de M. Kim, dirigeant, soulignons-le au passage, d’un régime dont la nature extrêmement répressive ne trouble manifestement en rien la conscience du président américain.
Dimanche, le silence de M. Trump sur l’exigence de dénucléarisation « complète » était donc éloquent, tandis qu’en conférence de presse à Séoul, le représentant spécial américain pour la Corée du Nord, Stephen Biegun, a fait état d’une reprise du dialogue fondée sur l’idée de « progrès simultanés et parallèles ». La formule est générale, mais elle accrédite la nouvelle du New York Times voulant que le gouvernement américain envisage qu’en échange, dans un premier temps, du seul gel du programme nucléaire nord-coréen, les États-Unis accepteraient, entre autres choses, d’apporter des allégements aux dures sanctions qui étranglent ce petit pays de 25 millions d’habitants aux prises avec ses pires récoltes en dix ans.
C’est dire que l’idée fait son chemin à Washington d’une approche plus étapiste, au grand dam du faucon John Bolton, conseiller à la sécurité nationale du président. Une porte s’est entrouverte. Mais le restera-t-elle ?
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These costly U.S. attacks failed to achieve their goals, but were conducted in order to inflict a blow against Yemen, for daring to challenge the Israelis.