The bailout of Greece by the International Monetary Fund (IMF) marks the rebirth of a multilateral organism created at Bretton Woods in 1944 and a tentative indirect intrusion by Washington in the affairs of the European zone. The United States holds 17 percent of the voting rights in the IMF — a fact the Greek government intends to use to pressure their European partners.
Will Greece be the Trojan Horse of sorts for an American interference, through the IMF, in the affairs of the European community? It seems that this is the way it’s perceived in Washington and on Wall Street. The uncertainties and procrastination on the part of the European Union — provoked especially by German resistance — have resulted in exactly what Nicolas Sarkozy, Jean-Claude Trichet and Jose Barroso would have preferred to avoid: the revenge of the IMF.
Behind that, there’s the United States, the most important player in the IMF with 17 percent of the voting rights. Faced with a S.O.S from Greek Prime Minister Georges Papandreou, the only quick response came from an institution located in Washington, D.C.
The word “quick” doesn’t exactly describe the reaction of Brussels, or Berlin. To provide Greece with the 15 million Euros promised to them, the IMF needed to call a meeting of its administrative council. Their speed of execution is remarkable. As it is, the Eurozone has promised it will provide twice as much (30 million Euros), but with plenty of “ifs” and “buts” in the stipulation.
As for the delays, we have to await the regional elections in North Rhine-Westphalia, as the party of Chancellor Angela Merkel fears the backlash from the German taxpayers who are being called upon to assist Greece.
After that, several parliaments in the Eurozone will have to ratify the plans to provide financial assistance to the Athenian government before the promised funds can be transmitted. Finally, these European funds could be delivered sparingly.
From Washington’s point of view, this crisis is a good opportunity to get double revenge. First of all, this appears as confirmation of a sort of IMF “renaissance, like the Phoenix bird in mythology,” a metaphor attributed to Harvard's Kenneth Rogoff, former IMF Chief Economist and Director of Research.
Second, we called this institution useless, almost like an archeological monument, in 2007. Today, the European Commission and the ECB are forced to admit that only the IMF has the necessary competencies to cope quickly with the risk of bankruptcy. It aims, in effect, to verify the true public financial situation, to define a recovery plan and numerous objectives to fight monetary fraud and increase receipts. It’s what the IMF has learned to do over the last half a century.
A year ago, several European leaders, including Nicolas Sarkozy and Gordon Brown, declared the need for a second Bretton Woods conference. This, to launch a reform of international monetary systems. The idea has been around for a while. Presently, we simply continue to use the IMF created at Bretton Woods at a time when American political power was incontestable.
In theory, the European partners could have superior political clout to that of the United States in the IMF, since, all together, they have 32 percent of the voting rights. But the expression “all together” doesn’t exactly describe how the Eurozone is functioning with regards to the Greek crisis. Moreover, the voting rights of the Europeans will be reduced in the future, as the influence of China, and other global powers emerging within the IMF, increase.
For Barack Obama, the moment of truth came on March 9. On that day, Mr. Papandreou went to visit him in Washington. It was an impromptu trip. Using his connections in the United States, where he lived for quite a while, Mr. Papandreou managed to organize a meeting with the American president and Secretary of Treasury Tim Geithner.
Meanwhile, Greek Minister of Finance George Papaconstantinou “secretly” visited the IMF. But it certainly didn’t stay secret. This is because Papandreou wanted to send an important message to his European partners from Washington: if you let go of me, I have good friends on this side of the Atlantic.
For Barack Obama, a president focused right now on Pacific Asia, this was proof of a weakness within the European zone. Everything that happened between, until the IMF assembly meeting on March 24, did nothing but confirm American skepticism.
Le sauvetage de la Grèce par le FMI marque la renaissance de l'organisme multilatéral créé à Bretton Woods en 1944 et une tentative d'intrusion indirecte de Washington dans les affaires de la zone euro. Les Etats-Unis détiennent 17% des droits de vote du FMI. Un poids que le gouvernement grec entend utiliser pour faire pression sur ses partenaires européens.
La Grèce sera-t-elle le cheval de Troie pour une ingérence des Etats-Unis, via le FMI, dans les affaires de l'Eurozone ? C'est en tout cas ainsi que le psychodrame grec est perçu à Washington et à Wall Street. Les incertitudes et tergiversations de l'Union européenne - provoquées surtout par les résistances allemandes - ont abouti à un résultat que Nicolas Sarkozy, Jean-Claude Trichet et José Barroso auraient préféré éviter : c'est la revanche du FMI. Et derrière, il y a les Etats-Unis, l'actionnaire le plus important du FMI avec 17% des droits de vote. Car, face au SOS lancé par le Premier ministre grec Georges Papandréou, la seule réponse rapide est venue d'une institution qui a son siège à Washington.
"Rapide", voilà un adjectif qui ne décrit pas la réaction de Bruxelles ou de Berlin. Pour fournir à la Grèce les 15 milliards d'euros qu'il a promis, il suffit au FMI d'une réunion de son conseil d'administration. Sa vitesse d'exécution est remarquable. L'Eurozone, quant à elle, a promis qu'elle fera deux fois plus (30 milliards d'euros), mais avec tellement de "si" et de "mais"... Quant aux délais, il faudra attendre les élections régionales en Rhénanie du Nord-Westphalie, car le parti de la chancelière Angela Merkel craint le mécontentement des contribuables allemands appelés au secours de la Grèce. Ensuite, plusieurs parlements de l'eurozone devront ratifier le projet d'aide au gouvernement d'Athènes, avant que leurs gouvernements puissent verser les aides promises. Finalement, ces fonds européens pourraient arriver au compte-gouttes.
Vue de Washington cette crise est bien l'occasion d'une double revanche. Tout d'abord, c'est la confirmation d'une renaissance du FMI, "comme l'oiseau Phénix de la mythologie", selon Kenneth Rogoff qui en fut économiste en chef. On disait cette institution inutile, presque un monument archéologique, en 2007. Aujourd'hui, la Commission européenne et la BCE sont forcées d'admettre que seul le FMI a les compétences nécessaires pour faire face rapidement à un risque de banqueroute souveraine. Il s'agit en effet de vérifier la situation réelle des finances publiques, de définir un plan de redressement, des objectifs chiffrés de lutte à la fraude fiscale et d'augmentation des recettes. C'est ce que le FMI a appris à faire depuis un demi-siècle.
Il y a un an, plusieurs leaders européens - dont Nicolas Sarkozy et Gordon Brown - évoquaient la nécessité d'une conférence de Bretton Woods 2, pour lancer une réforme de l'ordre monétaire international. Cette idée a fait long feu. A présent, on en reste à utiliser le FMI qui fut créé à Bretton Woods en 1944, à l'époque où l'hégémonie américaine était incontestable. En théorie, les partenaires européens pourraient avoir un poids supérieur à celui des Etats-Unis au sein du FMI, car tous ensemble ils ont 32% des droits de vote. Mais l'expression "tous ensemble" est loin de décrire le fonctionnement de l'eurozone face à la crise grecque. De plus, les droits de votes des Européens seront réduits à l'avenir, pour augmenter le poids de la Chine et d'autres puissances émergentes au sein du FMI.
Pour Barack Obama, le moment de vérité est arrivé le 9 mars. Ce jour-là, M. Papandréou vint lui rendre visite à Washington. Ce fut un voyage improvisé. En utilisant son réseau de connaissances aux Etats-Unis - où il a habité longtemps - M. Papandréou a réussi à organiser en catastrophe une rencontre avec le président américain et son secrétaire au Trésor, Tim Geithner.
Entre-temps, le ministre grec des Finances, Georges Papaconstantinou, rendait une visite "secrète" au FMI. Mais ce secret n'était pas fait pour durer. Car Papandréou voulait envoyer depuis Washington un message à ses partenaires européens : si vous me lâchez, j'ai de bons amis de ce côté-ci de l'Atlantique. Pour Barack Obama, un président tourné vers l'Asie-Pacifique, ce fut une preuve de faiblesse de la zone euro. Tout ce qui est arrivé depuis lors, jusqu'à l'assemblée du FMI à Washington le 24 avril, n'a fait que confirmer le scepticisme américain.
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