Is Facebook actually worth $50 billion? Facebook is a start-up company, barely five years old, generating about $2 billion in sales and making a mere handful of dollars in profit. Can such a company carry the same weight in the stock market as the widely profitable industrial giants BMW or Boeing? Prudent investors such as Goldman Sachs or the Russian company, DST, who have recently gambled on this Internet phenomenon, seem to believe in it. Facebook, which derives its strength from its 600 million members and its quasi-global influence, is not exactly a company like all the others. Under the leadership of Mark Zuckerberg, it continues to grow at a very impressive pace, constantly extending the reach of what has become the first parallel universe of cyberspace. In this essentially self-sufficient digital world, each member can recount his or her daily life, discuss, share photos and videos ... in short, maintain a permanent link with a range of friends and acquaintances. The force of Facebook is such that even Google fears this looming competition, which does not allow the search engine to scan the personal content sheltered there. What happens on Facebook stays on Facebook. So the economic bet placed on this company is that, in the figurative tomorrow, it will be able to make money on the large mass of data about its users.
The bet is not without reason, but neither is it yet won. Of course, Google saw its overall worth multiply by six since 2004, but the digital cemetery is equally full of fallen stars. From Alta Vista to Second Life, Myspace to Hotmail, more than one nugget of the Web has run aground by trying to turn its success into gold. In terms of its size, its accumulated strength, and its addictive nature for some, Facebook would appear less vulnerable. But Internet users have more than once proven their inclination to rebel when Facebook yields too much to commercial temptation. And especially of note in our digital world, technological innovations can be transformed in just a few months, resulting in global-scale rupture. Perhaps the future Facebook rival does not yet exist, but it could very well burst in before Zuckerberg's group has opportunity to justify its economic worth.
Facebook vaut-il 50 milliards de dollars ? Une start-up d'à peine cinq ans générant moins de 2 milliards de dollars de chiffre d'affaires et ne dégageant qu'une maigre poignée de dollars de profit peut-elle peser aussi lourd en Bourse que des gloires industrielles largement profitables comme BMW ou Boeing ? Des investisseurs avisés comme Goldman Sachs ou le russe DST, qui viennent de miser sur ce phénomène du Net, semblent le croire. Fort de ses 600 millions d'utilisateurs, de son influence quasi planétaire, Facebook n'est en effet pas une entreprise comme les autres. Sous la houlette de Mark Zuckerberg, elle continue de progresser à une vitesse impressionnante tout en étendant la surface de ce qui est devenu le premier univers parallèle du cyberespace. Dans ce monde numérique se suffisant pratiquement à lui-même, chacun peut raconter son quotidien, dialoguer, échanger des photos, partager des vidéos… bref, maintenir un lien social permanent avec un large cercle d'amis ou de connaissances. La puissance de Facebook est telle que même Google redoute la concurrence croissante de ce site, qui ne permet pas au moteur de recherche de venir scanner les contenus personnels qu'il héberge. Ce qui se passe derrière les murs de Facebook n'appartient au final qu'à Facebook. Et tout le pari économique de cette entreprise est d'ailleurs que, demain, elle sera capable de monétiser les tonnes de données qu'elle accumule sur ses internautes.
Le pari n'est pas impossible, mais il n'est pas encore gagné. Certes, Google a vu sa capitalisation boursière multipliée par six depuis 2004, mais le cimetière du numérique est aussi plein d'ex-stars déchues. D'Alta Vista à Second Life en passant par MySpace ou Hotmail, plus d'une pépite du Web s'est échouée en cherchant à transformer son audience en or. Par sa taille, sa puissance accumulée et son côté addictif pour certains, Facebook semble moins vulnérable. Mais les internautes ont déjà plus d'une fois prouvé qu'ils étaient susceptibles de se rebeller lorsque Facebook cède trop à la tentation commerciale. Surtout que, dans cet univers digital, les innovations technologiques peuvent se transformer en à peine quelques mois en une rupture majeure à l'échelle du globe. Le futur concurrent de Facebook n'existe peut-être pas encore, mais il pourrait bien débouler avant même que le groupe de Mark Zuckerberg ait eu le temps de justifier pleinement sa valorisation.
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