American Absurdity

Published in Le Droit
(Canada) on August 13, 2008
by Michel Gratton (link to originallink to original)
Translated from by Louis Standish. Edited by .
We know that we just sunk into American absurdity when Paris Hilton declares herself a candidate for president of the United States.

The blonde vamp, who is known for her sex appeal, made a special Internet commercial last week to announce the “news” of her candidacy. In a bikini, of course. And it is John McCain's fault.

We had to expect it. When they play in spectacle and pettiness, it’s only a matter of time before it attracts the nothings who take themselves too seriously.

I believe it all started in Germany. We will remember Barack Obama’s speech in front of a crowd of 200,000 crazed Berliners. In and of itself, the event was definitely memorable. But what followed may be what Americans remember more.

John McCain found himself swept away in the deluge of invariably positive media coverage directed towards Obama’s trip to Europe and the Middle East. The media, obsessed with his superb eloquence and world adulation, seemed to have already elected him president. McCain became a troublesome nuisance momentarily blocking access to the red carpet at 1600 Pennsylvania Avenue.

They had to do something. Anything.

The strategists of the McCain camp decided to take the bull by the horns and brazenly attack the force that is Barack Obama: his superstar aura. They imagined an advertising message that defied all the laws of electoral logic by praising the popularity of their adversary.

“A Leader.”

The ad began with images of Obama in Berlin in front of adoring fans while a narrator simply says of the Democratic candidate, “He is the biggest celebrity in the world.” Images of Paris Hilton and another leading person of modesty and decency, Britney Spears, emerged. And then the narrator concludes, “But can he lead?”.

The Obama camp and the Democratic choir cried foul. How dare they compare Barack Obama to those two scatterbrained floozies? Certain they had seen the most vile subliminal messages. Even Republicans found the ad stupid.

Except they hadn’t observed that stupidity has been known to often times do well in the United States.

Not only did McCain’s commercial have an unquestionable impact, but the American networks still broadcast it two weeks later. An expert estimated that it generated over $50 million in free publicity.

It was brilliantly stupid, and it made any German footage unusable by Obama.

And at the moment when the frenzy seemed to finally calm down, it was beautiful Paris who reignited the firestorm with her own message. Stupidity breeds stupidity. And the media begins to dance once more. The result: McCain suddenly in charge of the campaign and Obama caught off-guard in total defense mode. It must be said that the Democratic strategists have hammered him to counterpunch each adversarial attack. They are convinced that John Kerry had been beaten by Bush because he left too many attacks unanswered.

Inflate His Tires

But, when McCain frolicked cheerfully in stupidity, Obama meets him in the middle of foolishness where he himself is the fall guy.

Take energy, one of the top priorities of the American electorate these days. John McCain enjoyed himself for three weeks saying that Barack Obama’s energy plan involved telling Americans to inflate their tires.

The Democratic candidate had the misfortune to respond to a voter, who wanted to know how he could contribute in combating the energy crisis, by rightly telling him to inflate his tires.

The Republican Party, marching lockstep in ridiculousness with McCain, distributed tire gages with the note: “Barack Obama’s Energy Plan.”

Obama decided to retaliate to that insult. In one of his speeches, he began to recount this low blow of the Republicans. He looked dazed when his own supporters found the joke amusing and burst out laughing.

For a week, all the pundits and journalists started to ask: “With all that’s going wrong in the country, why hasn’t Obama pulled away from McCain?”. The recent survey put him five points ahead while others list him as only two.

Further, when Americans were asked which candidate they were fed up with seeing on television, almost half responded that they had seen too much of Obama, with a third of the respondents being Democrats. Only 20% said the same of McCain.

The candidate has taken advantage of the Olympics to take a week-long vacation in his home state of Hawaii. And he met to comment on Russia’s invasion of Georgia after a round of golf. Not very “presidential.”

The Obama campaign begins to give the impression that it’s supported by an air cushion, more or less inflated.


On sait qu'on vient de sombrer dans l'absurde américain lorsque Paris Hilton déclare qu'elle est candidate à la présidence des États-Unis.

La vamp blonde, qui a le talent de sa volupté, a fait un numéro de campagne tout spécial sur Internet la semaine dernière pour annoncer la " nouvelle " de sa candidature. En bikini, évidemment. Et c'est la faute de John McCain.

Il fallait s'y attendre. Quand on joue dans le grandiose et les folichonneries, ce n'est qu'une question de temps avant qu'on attire les folichonnes qui se pensent grandioses.

Tout a commencé, ma foi, en Allemagne. On se souviendra de ce discours de Barack Obama devant une foule en délire de quelque 200 000 Berlinois. L'événement en soi était assurément mémorable. Mais c'est la suite dont les Américains risquent de se souvenir le plus.

John McCain s'est retrouvé noyé dans le déluge de couverture médiatique presque invariablement favorable accordé au voyage d'Obama en Europe et au Moyen-Orient. Des médias obnubilés par sa superbe éloquence et l'adulation mondiale semblaient l'avoir déjà élu président. McCain n'était devenu qu'un inconvénient importun bloquant momentanément l'accès au tapis rouge vers le 1600, Pennsylvania Avenue.

Il fallait qu'il fasse quelque chose. N'importe quoi.

Les stratèges du camp McCain ont décidé de prendre le minotaure par les cornes et de s'attaquer effrontément à la plus grande force de Barack Obama : son auréole de superstar. Ils ont imaginé un message publicitaire qui défiait toutes les lois de la logique électorale en vantant la popularité de leur adversaire.



" Un chef ? "



Le message commençait par des images de Obama à Berlin devant ses fans en liesse pendant qu'un narrateur disait simplement du candidat démocrate : " Il est la plus grande célébrité au monde ". À l'image émergeaient les minois de Paris Hilton et d'une autre sommité de la modestie et de la décence, Britney Spears. Et le narrateur de conclure : " Mais, est-il un chef ? (But can he lead ?) "

Le camp Obama et la chorale démocrate ont crié au meurtre. Comment oser comparer Barack Obama à ces deux coquettes écervelées. Certains y ont vu les plus vils messages subliminaux. Même les républicains ont trouvé la publicité stupide.

Sauf qu'il ne faut pas avoir observé les États-Unis pendant très longtemps pour savoir que la stupidité y fonctionne souvent merveilleusement bien.

Non seulement le commercial de McCain a-t-il eu un impact certain, mais les réseaux américains le diffusent encore deux semaines plus tard. Ce qu'un expert a évalué à au moins 50 millions $ en publicité gratuite.

C'était brillamment stupide. Sans compter que ça rend les images d'Allemagne inutilisables pour Obama.

Et, au moment où la frénésie semblait finalement se calmer, c'est la belle Paris qui a remis le feu aux poudres avec son propre message. La stupidité fait des petits. Et le bal recommence dans les médias.

Avec le résultat que McCain a soudainement pris le contrôle de la campagne et qu'Obama, déstabilisé, est en mode réaction total. Il faut dire que les stratèges démocrates lui ont martelé le cerveau à dire qu'il lui fallait counterpuncher chaque coup donné par l'adversaire. Convaincus qu'ils sont que John Kerry a été défait par Bush parce qu'il a laissé trop d'attaques passer sans répliquer.



Gonfler ses pneus...



Mais, quand McCain folâtre allégrement dans la bêtise, Obama se retrouve en train de véhiculer les sottises où il est lui-même le dindon de la farce.

Prenons la question énergétique, qui est l'une des priorités de l'électorat américain ces jours-ci. John McCain s'amuse depuis trois semaines à dire que le programme énergétique de Barack Obama est de dire aux Américains de bien gonfler leurs pneus.

C'est que le candidat démocrate a eu le malheur de répondre à une question d'un électeur qui voulait savoir comment il pouvait contribuer à combattre la crise de l'énergie en disant lui disant précisément de bien gonfler les pneus de son auto.

Le Parti républicain, emboîtant le pas sur le ridicule de McCain, a fait distribuer des jauges de pression d'air avec la mention : " La politique énergétique de Barack Obama ".

Obama a décidé qu'il riposterait à cette insulte. Dans un de ses discours il s'est donc mis à raconter ce coup bas des Républicains. Il a eu l'air un peu hébété quand sa propre foule a trouvé la blague bien bonne et a éclaté spontanément de rire.

Tous les observateurs et journalistes commencent depuis une semaine à poser la question : " Avec tout ce qui va mal au pays, pourquoi Obama n'arrive-t-il pas à distancer McCain ? " Le dernier sondage ne lui donnait encore que cinq points d'avance, mais certains sondages ne lui en donnent que deux.

Plus encore, quand on a demandé aux Américains s'ils en avaient assez de voir les candidats à la télé, presque la moitié ont répondu qu'ils avaient assez vu Obama, dont un tiers des répondants démocrates. Seulement 20 % ont dit la même chose de McCain.

Le candidat a donc profité des Olympiques pour prendre une semaine de vacances dans son état natal de Hawaï. Et il s'est retrouvé à commenter l'invasion de la Géorgie par la Russie après une partie de golf. Pas très " présidentiel ".

La campagne Obama commence à donner des signes qu'elle est soutenue par un coussin d'air... plus ou moins bien gonflé.

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