The Democrats, and Obama in particular, should thank the Republicans. The latter are applying the precepts of the good Dr. Rove (W’s eminent former advisor) to the letter. As we all know, Rove regularly dug up social issues in an artificial way to rally Republican voters. For example, putting forward an anti-gay marriage proposal during general elections, even though no one had yet gotten worked up about that issue. The introduction of this proposal acted like a red rag to a bull and sent the GOP partisans rushing to the polling stations.
This time, Karl Rove’s strategies are being applied — involuntarily — to the Democrats. But the result is the same: mass mobilization of Barack Obama’s electorate. Here are two examples: abortion and labor unions. Let’s decipher them.
The enforcement of the health care reform suddenly revived the abortion war, which has been on-going ever since the Supreme Court legalized abortion in the Roe v. Wade case in 1973. Five states have forbidden private health care insurance, subscribed to by small businesses or individuals (as opposed to large businesses that use other health insurance), from covering abortions. Twenty-two other states are set to follow their example. And it is reported that half of these states will go even further: They will purely and simply ban abortion coverage, whatever the insurance type.
“I don't remember the last time I saw [so many] states try to do one thing on abortion,” points out Rachel Sussman from Planned Parenthood. If this decision is confirmed, it will turn part of the Republican electorate against its own party. In fact, whether they are Republican or Democrat, a large majority of women are opposed to the state telling them what to do with their bodies. Although very strong reservations exist with regard to abortion, the pro-abortion-choice camp outweighs the anti-abortion camp.
Second story: This weekend, over 100,000 people protested against the law, passed by the Wisconsin State Assembly, depriving public labor unions from being represented at negotiations with the state administration. Even at the height of the Vietnam War, never have so many protesters gathered together.
The Democrats are hoping that this Wisconsin decision will have the same effect on its voters in 2012 as the health care reform had on the Republican voters. Already, Barack Obama’s party is using Wisconsin, in the hope that recent decisions will anger its supporters, in order to raise funding for the upcoming campaigns. Forty-two percent of American voters are opposed to Governor Scott Walker’s decision, while 31 percent are in favor. The Wisconsin State Assembly vote allows the Democrats to emphasize their thesis that the Republicans are guided by an ideological obsession and not by a desire to balance the budget. Other states are encountering the same problems, but are negotiating with the unions instead of taking away their power to negotiate with the government.
If other states controlled by the Republicans were to follow in Scott Walker’s footsteps, it’s virtually certain that the Democrats, while protesting strongly, would inwardly rejoice. A slight move in the independent vote would, in fact, be enough for one or the other party to win the presidential election.
Les Républicains sont-ils "maso"?
Par Jean-Sébastien Stehli le 14 mars 2011 6h00 | Réagir
Les Démocrates, Obama en tête, devraient remercier les Républicains. Ces derniers sont en train d'appliquer à la lettre les préceptes du bon Dr. Rove, ex-éminence grise de W. Comme on le sait, Rove inventait toujours une question de société de manière artificielle pour rallier l'électorat Républicain. Par exemple, introduire une proposition contre le mariage gay lors d'élections générales, alors que personne ne s'était encore emballé pour cette question. L'apparition de cette proposition agissait comme un chiffon rouge devant le taureau et les partisans du GOP déboulaient dans les bureaux de vote.
Cette fois-ci, les recettes de Karl Rove sont appliquées aux Démocrates -- involontairement. Mais le résultat est le même: mobilisation massive de l'électorat de Barack Obama. Deux exemples. L'IVG et les syndicats.
Décryptage.
La mise en application de la réforme de l'assurance santé a soudain rallumé la guerre de l'avortement qui dure depuis que la Cour Suprême, dans le dossier Roe v. Wade, a légalisé l'IVG, en 1973. Cinq Etats ont interdit que l'assurance santé privée achetée par les PME et les personnes à titre individuel (par opposition aux grosses entreprises qui font appel à d'autres assurances santé) couvrent les interruptions de grossesse. 22 autres Etats devraient suivre leur exemple. Et la moitié de ces Etats iraient plus loin: ils interdiraient purement et simplement la couverture de l'IVG, quel que soit le type d'assurance. "Je ne me souviens pas d'une fois où autant d'Etats ont essayé de s'en prendre à l'avortement," fait remarquer Rachel Sussman, de l'organisation Planned Parenthood.
Cette décision, si elle était confirmée, aurait pour effet de retourner une partie de l'électorat Républicain contre son propre parti. En effet, quelles soient Républicaines ou Démocrates, les femmes, dans une large majorité, sont opposées à ce que l'Etat viennent leur dire ce qu'elles doivent faire de leur corps. Même s'il existe des réticences très fortes à l'égard de la l'interruption de grossesse, le camp des Pro Choice est plus important que celui des Pro Life.
Deuxième histoire: Ce weekend, plus de 100.000 personnes ont manifesté contre la loi, votée par l'Etat du Wisconsin, qui ôte aux syndicats leur représentativité lors des négociations avec l'administration de cet Etat. Même au plus fort de la guerre du Vietnam, jamais autant de manifestants ne s'étaient rassemblés.
Les Démocrates espèrent que cette décision du Wisconsin aura le même effet sur son électorat en 2012 que la réforme de santé sur celui des Républicains. Déjà, le parti de Barack Obama se sert du Wisconsin, en espérant que les décisions récentes provoqueront la colère de ses partisans, afin de lever des fonds pour les campagnes à venir. 42% des électeurs américains sont opposés à la décision de Scott Walker, le gouverneur, contre 31% qui lui sont favorables. Le vote de l'assemblée du Wisconsin permet aux Démocrates de mettre en valeur leur thèse: que les Républicains sont guidés par une obsession idéologique et non par le désir d'équilibrer le budget. D'autres Etats rencontrent les mêmes problèmes, mais négocient avec les unions au lieu de leur retirer le pouvoir de négocier avec le gouvernement.
Si d'autres Etats contrôlés par les Républicains suivaient la voie de Scott Walker, il y a fort à parier que les Démocrates, tout en protestant avec force, s'en réjouiraient en leur for intérieur. Il suffit en effet d'un léger déplacement des voix des électeurs indépendants pour que l'un ou l'autre des partis remporte la présidentielle.
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