Donald Trump, the Absorber of Sound and Images

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Les candidats républicains sont bousculés par la campagne électorale du milliardaire de soixante-neuf ans.

Au printemps 2011, le magnat de l’immobilier avait fait un petit tour de piste avant de renoncer à participer aux primaires républicaines. Il n’était pas encore prêt à quitter le secteur privé expliquait-il alors, et préférait mener à terme son show de télé-réalité, « The Apprentice ». Cette fois, à soixante-neuf ans, le milliardaire se sent pousser des ailes. Pour un homme qui a bâti un empire sur son nom et son image, il n’y a rien de plus efficace que la publicité engendrée lors d’une campagne présidentielle. Même s’il faut qu’il y sacrifie quelques millions de dollars, la tribune en vaut la chandelle.

Le dernier sondage ABC– « Washington Post » le crédite de 24 % des voix chez les républicains, qui comptent 16 candidats . A qui plaît ce businessman tonitruant à la coiffure improbable ? Essentiellement aux personnes qui n’ont pas de diplôme, pas forcément les plus conservatrices mais plutôt jeunes (moins de 50 ans).

Du bruit pour rien ?

Des gens à qui le discours anti-immigrants – son principal message – parle. Est-ce qu’il représente un danger pour l’establishment républicain ? Une nuisance plutôt. Il vole l’attention que les candidats les plus sérieux (Scott Walker, Jeb Bush…) seraient en droit d’espérer en temps d’antenne. Son rang dans les sondages va même lui donner une place au premier débat des primaires républicaines, prévu le 6 août. Même ses bourdes (les immigrants mexicains « sont des violeurs », et son attaque contre le sénateur John McCain, vétéran du Vietnam) ne semblent pas détourner de lui ses admirateurs.

Elles lui ont quand même fait perdre quelques sponsors d’Amérique latine pour le concours de Miss Univers, une manifestation dont il est copropriétaire. « Les républicains ont peur qu’il abîme l’image du parti dans l’opinion publique. Ses soutiens vont diminuer au fur et à mesure qu’il sera l’objet de l’examen minutieux de la presse et du parti », estime Larry Jacobs, professeur de sciences politiques à l’Université du Minnesota. A un an et demi des élections, il y a toutes les chances que ce soit beaucoup de bruit pour rien.

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