The entire history of the United States of America — from 1776 to Ronald Reagan — demonstrates the struggle of the politicians and citizens of this nation against the hyper-concentration of private power.
For two centuries now, this country has perfectly integrated this problem and has been the pioneer in dismantling monopolies. The American Revolution itself was based on the questioning of economic control, such as that of the East India Company. It was precisely the Founding Fathers' determined struggle that made defining the philosophy of U.S. economic policy possible. They understood early on that human freedom cannot thrive in the soil of economic servitude.
The extraordinary (for the time) Declaration of Independence goes beyond the point of liberating a people from the yoke of its occupier to guaranteeing perfect equality. Having the courage to free man from the grip of his fellow men, the Founding Fathers thus developed refined and sophisticated institutions and laws that aimed to protect each citizen from the excesses generated by private powers. Unfortunately, Black people, ethnic minorities and women were not protected by these new civic privileges at the time, but the fact remains that the Revolutionaries and their immediate successors were driven by a genuine philanthropic will and an admirable organizational capacity.
The cornerstone of all this construction was the U.S. Constitution, which made it possible to distribute land equitably to families who immediately benefited from the protection of the public authorities against private monopolies. It would be a mistake to consider that this document only defined the balance of power in the United States; the other priority of the American Constitution was to complicate the task of the finance and industry lords of the time in their natural temptation to concentrate too much power in their hands.
It was James Madison who wrote, “The accumulation of all powers, legislative, executive, and judiciary, in the same hands, whether of one, a few, or many, and whether hereditary, self-appointed, or elective, may justly be pronounced the very definition of tyranny.” This explains the laws adopted in 1789 by the first Congress under the presidency of George Washington, which aimed to instill democratic reflexes in the colonists by outlawing land speculators, by requiring parents to distribute their property equitably among their children of all sexes, and by penalizing excessive landholdings. The ultimate goal of the American Founding Fathers was to build a healthy society through fair rules and public education. Much later, emblematic laws such as the Interstate Commerce Act of 1887 and the Sherman Antitrust Act of 1890 were passed with the aim of breaking the monopolies of rail and finance. Without, however, avoiding at the dawn of the 20th century the emergence of a small oligarchy around the banker J.P. Morgan, who succeeded in dominating — and leeching off — various parts of the American economy.
'New Freedom'
It took all the determination of Woodrow Wilson, elected president in 1912, and his talent as a reformer to create a central bank, the Federal Reserve, to control the flow of credit and regulate or even break up Wall Street; to implement a progressive income tax to avoid the concentration of big fortunes; and to dismantle AT&T, the giant of the time. Wilson's legislative successes thus paved the way for a true second American Revolution that he himself called "New Freedom," which paved the way for Roosevelt's "New Deal" 20 years later. The latter perpetuated the work of his predecessor by continuing his action against financial monopolies and industrial and commercial conglomerates.
Under his impetus, the number of lawyers specializing in the application of antitrust laws within the Ministry of Justice jumped from 60 to more than 600! Economic and financial predators were thus gagged or even eliminated altogether, wages were raised, union membership rose sharply, private enterprise prospered. All of these were decisive factors that unleashed the energies and presided over the richest period of innovation in history.
OPINION. Toute l'Histoire des États-Unis d'Amérique - de 1776 à Ronald Reagan - démontre la lutte des politiques et des citoyens de cette nation contre l'hyper concentration des pouvoirs privés.
Voilà deux siècles en effet que ce pays a parfaitement bien intégré cette problématique et qu'il fut le pionnier en matière de démantèlement des monopoles. La Révolution américaine elle-même fut sous-tendue par une remise en question de contrôles économiques comme celui de la Compagnie des Indes. Ce fut précisément cette lutte déterminée des pères fondateurs qui permit de définir la philosophie de la politique économique US. Ils comprirent très tôt que la liberté humaine ne peut prospérer sur le terreau de la servitude économique.
L'extraordinaire (pour l'époque) Déclaration d'Indépendance dépasse d'ailleurs le stade de la libération d'un peuple du joug de son occupant pour se porter également garante d'une égalité parfaite. Ayant à cœur de libérer l'homme de l'emprise de ses semblables, les pères fondateurs élaborèrent ainsi des institutions et des lois raffinées et sophistiquées dont le but était de protéger chaque citoyen des excès générés par les pouvoirs privés. Les noirs, les minorités ethniques et les femmes ne furent hélas pas à l'époque concernés par ces privilèges civiques nouveaux, mais il n'en reste pas moins que les Révolutionnaires et leurs successeurs immédiats furent animés d'une authentique volonté philanthropique et d'une admirable capacité organisationnelle.
Pierre angulaire de toute cette construction, la Constitution américaine permit ainsi de distribuer équitablement des terres à des familles qui bénéficièrent immédiatement de la protection des pouvoirs publics contre les monopoles privés. Il serait erroné de considérer que ce document ne fait que définir l'équilibre des pouvoirs aux Etats-Unis car l'autre priorité de la Constitution américaine fut de compliquer la tâche des seigneurs de la finance et de l'industrie de l'époque dans leur tentation naturelle de concentrer en leurs mains trop de pouvoirs.
C'est James Madison qui écrivait que « lorsque le pouvoir est détenu par le plus grand nombre et non par une minorité privilégiée, il y a dès lors peu de danger que cette minorité soit favorisée ». Voilà qui explique des lois adoptées en 1789 par le premier Congrès sous la Présidence de George Washington visant à insuffler aux colons les réflexes démocratiques en mettant hors la loi les spéculateurs terriens, en imposant aux parents de répartir équitablement leurs propriétés entre leurs enfants tous sexes confondus, en pénalisant les trop grands regroupements de terrains. Le but ultime des Pères fondateurs américains était donc d'édifier une société saine grâce à des règles équitables et à une éducation devenue publique. Bien plus tard, des lois elles aussi emblématiques comme l'"Interstate Commerce Act" en 1887 et le "Sherman Antitrust Act" en 1890 furent votées dans le but de casser les monopoles du rail et de la finance. Sans pour autant éviter à l'orée du XXe siècle l'émergence d'une petite oligarchie autour du banquier JP Morgan qui réussit à dominer - et à parasiter - divers pans de l'économie américaine.
"Nouvelle Liberté"
Il fallut toute la détermination de Woodrow Wilson, élu Président en 1912, et son talent de réformateur pour créer une banque centrale (la Réserve fédérale) afin de contrôler le flux du crédit et réguler voire de casser Wall Street, pour mettre en place un impôt progressif sur le revenu afin d'éviter la concentration des grosses fortunes, et afin de démanteler le géant de l'époque AT&T. Les succès législatifs de Wilson ouvrirent ainsi la voie à une véritable deuxième Révolution américaine - qu'il appela lui même "Nouvelle Liberté" - laquelle rendit possible le "New Deal" de Roosevelt 20 ans plus tard. Ce dernier perpétua l'œuvre de son prédécesseur en poursuivant son action contre les monopoles financiers et contre les conglomérats industriels et commerciaux.
Sous son impulsion, le nombre d'avocats spécialisés dans l'application des lois anti-trusts au sein du Ministère de la Justice bondit de 60 à plus de 600 ! Les prédateurs économiques et financiers furent donc bâillonnés voire purement et simplement éliminés, les salaires purent monter, le taux d'adhésion aux syndicats nettement grimper, l'entreprise privée prospérer. Autant de facteurs décisifs ayant libéré les énergies et ayant présidé à la période la plus riche de l'Histoire en matière d'innovation.
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