The Fed chair will decide whether to begin an upward cycle of his key interest rate. His deliberation is arousing interest among Biden’s staff, as the outcome could have significant political implications.
Joe Biden’s choice to lead the Federal Reserve, announced Nov. 22, could be the most important nomination of his presidency and in terms of his legacy.
Biden offered Jerome Powell, first named to the post by Donald Trump in 2017, a second four-year term. Short of any unlikely surprise in the Senate, which must confirm the nomination, Powell will quickly face a fundamental decision: Should he raise the Fed’s key interest rate?
During testimony before the Senate on Dec. 1, Powell said what had already seemed evident to a good number of ordinary observers: The inflation of the last few months is, without a doubt, not “transitory,” and does not appear to be going away. To start with, the Fed must, in the short term, seek to slow its bond buying, a financial practice that injects billions of dollars into the economy. Just a few weeks into early 2020, the Fed more than doubled its total bond assets, which had already tripled over the previous decade.
This method of economic stimulus was appropriate after the first pandemic lockdowns, but with many economic sectors overheating, the Fed is now looking to take its foot off the gas.
The 2nd Issue
But the thorniest issue, and the one with the most consequences for Americans, is the interest rate. On this front, as well, the Fed agreed to a historic economic stimulus effort for modern times, and has kept its key interest rate near the bottom between 0% and 0.5% since March 2020. The average interest rate over the last 40 years has been more than 5%.
But the highest inflation in 40 years, as is the case now, should naturally lead to a rate hike, and therefore higher interest rates for consumers.
During the last period of sustained inflation at the end of the 1970s and the beginning of the 1980s, Paul Volcker, one of Powell’s predecessors, came to the rescue by pushing the Fed’s key interest rate from 5% to 14%. Mortgage rates topping 20% were commonplace.
That dizzying rise certainly contributed to the dreadful recession of 1981-1982, from which the U.S. nevertheless emerged stronger, with solid economic growth, low unemployment and inflation in check. Two years later in 1984, the incumbent president, Ronald Reagan, was reelected in one of the greatest electoral sweeps in American history, taking 49 of 50 states, mainly thanks to a speech during which he prided himself on having set the country back on its feet.
Powell will have a hard time playing savior for the current president like Volcker did 40 years ago, as there is nothing normal about the current situation.
Indeed, the unique nature of the current economic circumstances hinges on health restrictions, vaccination rules, even border control. The most recent employment numbers from Dec. 3 were markedly below expectations. This could curb the enthusiasm of those who favor a tighter monetary policy due to doubts on the true strength of the economy in such an environment.
It is, at least in part, for these reasons that the Bank of England is still resistant to raising its policy rate, to the surprise of many investors last month, surprise which is contributing to further hesitation this time around.
And then there is the elephant in the room: the national debt. If the national debt rose to a little less than $1 trillion in 1981, it has reached $30 trillion in 2021. In 1981, the debt-to-gross domestic product ratio was 30%; it has now reached 130%. Higher interest rates, of course, mean higher debt payments, so Powell has limited room for maneuver.
The election implications for Biden are rather considerable, as results of focus groups published by The New York Times after Powell’s testimony before the Senate have further shown. The economy, particularly the rise in consumer prices, remains the top concern for Americans.
Le président de la Fed devra décider s’il entame un cycle haussier de son taux directeur. Sa réflexion suscite de l’intérêt dans l’entourage de Joe Biden, car le résultat pourrait avoir des effets politiques considérables.
Le choix de Joe Biden pour diriger la Réserve fédérale américaine (la « Fed », l’équivalent américain de la Banque du Canada), annoncé le 22 novembre dernier, s’avère peut-être la nomination la plus importante pour l’avenir de sa présidence et pour sa place dans l’histoire.
Jerome « Jay » Powell, d’abord nommé à ce poste par Donald Trump en 2017, s’est vu offrir par le président actuel d’être reconduit pour un second mandat de quatre ans. À moins d’une improbable surprise au Sénat, où sa nomination doit être entérinée, Jay Powell se retrouvera rapidement face à une décision fondamentale : doit-il hausser ou non le taux directeur de la Fed ?
Lors de son témoignage devant le Sénat le 1er décembre dernier, Powell a déclaré ce qui paraissait déjà évident pour bon nombr
e d’observateurs ordinaires : l’inflation des derniers mois n’est sans doute pas « transitoire », elle ne semble pas près de disparaître. Dans un premier temps, la Fed doit envisager à très court terme de ralentir son achat d’obligations, un exercice financier qui a pour conséquence d’injecter des milliards de dollars dans l’économie. En quelques semaines au printemps 2020, la banque centrale américaine a plus que doublé son total d’actifs en obligations, qui avait déjà triplé au cours de la décennie précédente.
Cette manière de stimuler l’économie était appropriée après les premiers confinements liés à la pandémie, mais la Réserve fédérale songe désormais, avec la surchauffe dans plusieurs secteurs économiques, à lever le pied.
La seconde question
Mais la question la plus épineuse et qui aura le plus de conséquences pour les Américains est celle des taux d’intérêt. Sur ce front aussi, la Fed a consenti, dans les derniers mois et les dernières années, un effort historique de stimulation économique — gardant son taux directeur au niveau plancher de 0 % à 0,5 % depuis mars 2020. La moyenne des taux au cours des 40 dernières années est de plus de 5 %.
Mais la plus forte inflation en 40 ans, qui a cours présentement au pays, devrait normalement conduire à une hausse du taux directeur, et donc des taux d’intérêt pour les consommateurs.
Lors de la dernière période d’inflation soutenue, à la fin des années 1970 et au début des années 1980, c’est l’un des prédécesseurs de Powell, Paul Volcker, qui était arrivé à la rescousse en faisant passer le taux directeur de la Fed de 5 % à 14 %. Des taux hypothécaires de plus de 20 % étaient courants.
La hausse vertigineuse avait certes contribué à la vilaine récession de 1981-1982, de laquelle les États-Unis étaient toutefois sortis plus forts — avec une solide croissance de l’économie, un faible taux de chômage et une inflation matée. Deux ans plus tard, en 1984, le président sortant, Ronald Reagan, était réélu dans l’un des plus importants balayages électoraux de l’histoire américaine, raflant 49 États sur 50, particulièrement grâce à un discours dans lequel il s’enorgueillissait d’avoir remis l’Amérique sur pied.
Jay Powell aura de la difficulté à arriver en sauveur sur son cheval blanc pour le président en poste, comme Paul Volcker l’a fait il y a 40 ans. Car le contexte n’a rien de « normal ».
En effet, la nature unique de la situation économique actuelle dépend des restrictions sanitaires, des obligations vaccinales ou encore du contrôle des frontières. Les plus récents chiffres sur l’emploi, dévoilés le 3 décembre, étaient d’ailleurs nettement sous les attentes. Cela peut ralentir les ardeurs des partisans d’un resserrement monétaire, en raison des doutes sur la solidité réelle de l’économie dans un tel contexte.
C’est pour ces raisons, du moins en partie, que la Banque d’Angleterre résiste encore à l’augmentation de son taux directeur, à la surprise de plusieurs investisseurs le mois dernier, ce qui contribue à une nouvelle hésitation en ce sens ce mois-ci.
Et il y a l’éléphant dans la pièce : la dette. Si, en 1981, la dette nationale s’élevait à un peu moins de 1 000 milliards de dollars, elle atteint en 2021 près de 30 000 milliards. En 1981, le ratio dette/PIB était de 30 %. Il est maintenant de… 130 %. Et qui dit hausse des taux d’intérêt dit, évidemment, augmentation des paiements sur la dette. La marge de manœuvre de Jay Powell est donc limitée.
Les répercussions électorales pour le président Biden sont, comme le démontraient encore des résultats de groupes de discussion publiés dans le New York Times le lendemain de la comparution de Powell devant le Sénat, somme toute considérables : l’économie, particulièrement la hausse des prix à la consommation, demeure la préoccupation numéro un des Américains.
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