The CIA relocated the mistreatment of terrorists, whom it arrested around the world, to Libya — proof that dictatorships are of value to democracies, who currently want to see their models replicated across the world. These revelations came to light after access was gained to the Libyan Secret Service offices, where agents had not had the time to remove or destroy their files. Consequently, it became apparent that the CIA handed over its own arrestees to Libyan services, knowing full well what would happen to them.
The most tragic thing is hearing the astonishment of militant human rights activists at the actions of American service members, for example Human Rights Watch member Peter Bouckaert, who made this discovery. However, this has been common knowledge for some time now — to be precise, since February 1997, when a report was adopted by the European Parliament in Strasbourg, accusing European governments of colluding with the CIA in the operation of secret flights. This report cited no less than 1,245 stop-offs, made between 2001 and 2005, by CIA planes at European airports with suspects on board, the victims of "enforced disappearances." They were secretly transported to Guantanamo, or subcontracted out to prisons in countries such as Egypt or Morocco, where they could be tortured without prison workers in democratic countries getting their hands dirty or hearing the screams of the tortured. Libya was used in much the same way.
Over and above the moral aspects of such actions, you are no better than the most bloodthirsty of terrorists if your behavior stoops to their level. There is also this immense hypocrisy continually meted out to the people by the media, who are on the lookout for grandiloquent support from the world's democracies for the current revolts in the Arab world, notably in Libya and Egypt. Actually, the astonishment of dictators at being ousted to Western applause is better understood. Dictators who were so useful, so friendly, to the point of never letting their Western supporters get their hands dirty — so much kindness that is now forgotten. What ingratitude!
La CIA a délocalisé en Libye les mauvais traitements infligés aux terroristes qu'elle a arrêtés un peu partout dans le monde. Comme quoi la dictature avait du bon pour les démocraties qui veulent répandre aujourd'hui leurs modèles dans le monde. Ces révélations sont apparues alors que l'on a pénétré dans les bureaux des services secrets libyens dont les agents n'ont pas eu le temps de déménager ou détruire leurs documents. Ainsi, on a appris que la CIA a remis des gens qu'elle avait elle même arrêtés aux services libyens tout en sachant ce qu'il allait advenir d'eux. Le plus pathétique est d'entendre aujourd'hui des militants des droits de l'Homme, comme Peter Bouckaert, membre de Human Rights Watch qui a fait cette découverte, s'étonner de tels agissements de la part des membres des services américains. Pourtant, on le sait depuis longtemps. Depuis février 2007, lorsqu'un rapport adopté par le Parlement européen de Strasbourg accusait les gouvernements européens de complicité avec la CIA dans des opérations de vols secrets. Ce rapport indiquait qu'entre 2001 et 2005, pas moins de 1245 escales ont été effectuées par les avions de la CIA dans des aéroports européens, avec à leur bord des suspects victimes de «disparitions forcées». Ils étaient acheminés en secret vers Guantánamo ou vers des prisons de pays sous traitants comme l'Egypte ou le Maroc. Là où tous ces quidams pouvaient être torturés sans que les geôliers des démocraties ne se salissent et sans entendre leurs cris de suppliciés. La Libye a été utilisée selon les mêmes principes. Au delà des aspects moraux liés à de telles conduites - on ne vaut pas mieux que le terroriste le plus sanguinaire si on ne fait pas mieux que lui - il y a aussi cette immense hypocrisie que l'on sert aux populations en permanence via les médias sur le qui-vive quant à ce soutien grandiloquent des démocraties du monde aux révoltes actuelles dans le monde arabe, notamment libyenne ou égyptienne. En fait, on saisit mieux l'étonnement des dictateurs évincés sous les applaudissements occidentaux. Ces dictateurs si utiles, si amicaux au point de ne jamais laisser leurs soutiens en Occident se salir les mains.
Tant de prévenance aujourd'hui oubliée, quelle ingratitude !
This post appeared on the front page as a direct link to the original article with the above link
.