He thought he felt the butt of a pistol in the pocket of a suspect he was trying to arrest. So, he shot twice. In the chest. According to witnesses, the white police officer then distanced himself from the lifeless body, crying “fuck, fuck!” In the pocket of Rumain Brisbon, a 34-year-old African American, was not actually a gun ... but a bottle of pills.
Just after the drama, which took place Tuesday night in Phoenix, Arizona, the police department gave its own contested version of the facts: alerted on a possible drug deal, the police officer tried to arrest Rumain Brisbon, but he fled. Then, a fight broke out between the two men, during which the officer opened fire. In a press release, the police department also states that a semi-automatic weapon and some cannabis were found next to the vehicle of the victim — a father of four.
Challenge. In the present context, this new drama risks to stir anger from protesters who, in New York and Ferguson, loudly denounce the abusive methods of the forces of order and the impunity with which they would benefit. In New York, the protest movement started after the decision, on Wednesday, of a grand jury to not indict the police officer responsible for Eric Garner’s death. These events pose a challenge to Mayor Bill de Blasio. Elected last year on the promise to improve the relationship between the city police (the famous NYPD) and the communities — especially black and Latino — the Democratic mayor announced on Thursday the launch of an important training program for police officers. “The way we go about policing has to change,” hammered de Blasio, highlighting the need for "using less force whenever possible.”
Out of the 34,500 NYPD officers in uniform, 22,000 will participate in this training program, explained the city’s commissioner, William Bratton. The three-day program will noticeably bring up tactics permitted to disarm a tense situation in public. According to the city’s officials, cited by The New York Times, the goal is to teach police officers to better “control ego and adrenaline,” as well as to encourage these officers to “suppress profanity.”
Besides this training program, Michael Bloomberg’s successor emphasizes the changes made since taking office on Jan. 1. The controls related to the “stop and frisk,” a practice criticized for targeting mostly young blacks and Latinos, have been divided by 14. The city put an end to arrests for possession of less than 25 grams of cannabis. And Friday, a pilot program aiming to equip police officers with cameras began. However, these pledges are far from producing the desired effect. The relationship between New Yorkers and their police force remains execrable.
Cowboys. We should say that over these last months several officers were immortalized in videos abusing citizens — almost always black. Physically beaten suspects, violently slammed to the ground, insulted ... the filmed proof of those cowboy-like behaviors is sabotaging the efforts of the mayor, torn between his electorate and the powerful U.S. police force.
Mayor de Blasio is, in effect, facing hostility from a portion of the New York police that accuses him of laxity. “If the mayor wants to change policies and wants us to stand down against crime then say that,” bitterly stated the chairman of the city’s main police union.
Bavures : New York s’attaque à sa police
RÉCIT NYPD. Dans un contexte encore tendu, avec un nouveau drame à Phoenix, le maire De Blasio lance une réforme.
Il a cru sentir la crosse d’un revolver dans la poche du suspect qu’il tentait d’arrêter. Alors il a tiré, deux fois. En pleine poitrine. Selon des témoins, le policier - blanc - s’est ensuite éloigné, hagard, du corps sans vie en criant : «Fuck, Fuck !» Dans la poche de Rumain Brisbon, un Afro-Américain de 34 ans, il n’y avait en effet pas de pistolet… mais une boîte de comprimés.
Juste après le drame, qui s’est déroulé mardi soir à Phoenix (Arizona), la police a donné sa version - contestée - des faits : alerté sur une possible vente de drogues, le policier aurait tenté d’interpeller Rumain Brisbon, mais celui-ci aurait pris la fuite. Une bagarre aurait ensuite éclaté entre les deux hommes, au cours de laquelle l’officier a ouvert le feu. Dans un communiqué, la police précise également qu’un pistolet semi-automatique et du cannabis ont été retrouvés à bord du véhicule de la victime, père de quatre enfants.
Défi. Dans le contexte actuel, ce nouveau drame risque d’attiser la colère des manifestants qui, de New York à Ferguson, dénoncent bruyamment les méthodes abusives des forces de l’ordre, et l’impunité dont elles bénéficieraient. A New York, le mouvement de protestation enclenché après la décision, mercredi, d’un grand jury de ne pas poursuivre le policier responsable de la mort d’Eric Garner, fait figure de défi pour le maire, Bill de Blasio. Elu l’an dernier sur la promesse d’améliorer les relations entre la police de la ville (le célèbre NYPD) et les communautés, en particulier noire et latino, l’édile démocrate a annoncé jeudi le lancement d’un important programme de formation pour les policiers. «La façon dont travaille la police doit changer», a martelé De Blasio, soulignant la nécessité «d’utiliser moins de force lorsque cela est possible».
Sur les 34 500 agents en uniforme du NYPD, 22 000 vont participer à cette formation, a expliqué le commissaire de la ville, William Bratton. Le programme de trois jours portera notamment sur des tactiques permettant de désamorcer une situation de tension dans la rue. D’après des responsables de la ville, cités par le New York Times, le but est également d’apprendre aux policiers à mieux «contrôler leur ego et leur adrénaline» et d’inciter ces derniers à «supprimer les grossièretés».
Outre ce programme de formation, le successeur de Michael Bloomberg insiste sur les changements opérés depuis sa prise de fonction, le 1er janvier. Les contrôles liés au «stop and frisk», pratique très critiquée visant essentiellement les jeunes noirs et latinos, ont été divisés par quatorze. La ville a mis fin aux arrestations pour possession de moins de 25 grammes de cannabis. Et vendredi, un programme pilote visant à équiper les policiers de caméras a débuté. Mais ces gages sont loin d’avoir eu l’effet escompté. Les relations entre les New-Yorkais et leur police restent exécrables.
Cow-boys. Il faut dire que ces derniers mois, plusieurs officiers ont été immortalisés dans des vidéos en train de brutaliser des citoyens - noirs, presque toujours. Des suspects roués de coups, violemment plaqués au sol, insultés… les preuves filmées de ces comportements de cow-boys sabotent les efforts du maire, tiraillé entre son électorat et la plus puissante police des Etats-Unis.
Le maire De Blasio doit en effet faire face à l’hostilité d’une partie de la police new-yorkaise, qui l’accuse de laxisme. «Si le maire veut qu’on arrête de s’attaquer au crime, qu’il le dise clairement», a lancé amèrement cette semaine le président du principal syndicat policier de la ville.
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