The new tariffs set by Donald Trump and the nomination of a hardly reassuring national security advisor are helping to create a bad climate throughout the world.
He promised, and he delivered: America First. The latest measure taken by President Donald Trump on Thursday March 22 confirms his desire to provide himself with all the necessary means to implement his unilateral and protectionist agenda. The nomination of John Bolton, who supports the use of force in international relations, to replace General H.R. McMaster as national security advisor, serves the objective of unilateralism. The decision to impose tariffs on the importation of certain Chinese products reinforces the objective of protectionism. Each of these is bad news for the rest of the world.
After a series of incoherent declarations on the targets of new tariffs, Trump decided: The European Union, Mexico, Canada, Brazil and South Korea are spared, for now, from the punitive taxes on steel and aluminum announced on March 8; it is China that is affected, something he committed to during his election campaign. His Japanese ally is not exempt and should negotiate. Taxes on imports in the United States will be applied to Chinese products for a total sum of $60 billion (nearly 50 billion euros), coming from 10 sectors considered to be strategic for Beijing, among which are high-tech industry, aeronautics and electric vehicles. In the next two weeks Washington will present a list of products specifically affected by a 25 percent increase in import duties.
The Fall of Asian Markets
Trump justified these measures by citing the trade imbalance, which is real, between the two economic heavyweights, as well as the willingness of the United States to protect intellectual property from its technological advances. Europeans share this preoccupation with a Chinese power eager for technological transfer, but an increase in tariffs is not necessarily the best way to shield ourselves from it.
China reacted firmly, saying that they “are not afraid of a trade war,” although they do not want it. “We are ready to defend our interests,” Beijing’s minister of commerce warned. The fear of a trade war immediately caused Asian financial markets to fall. Trump’s assurances that “trade wars are good, and easy to win,” could very well be put to the test soon.
This is, however, but one of the black clouds forming on the horizon. The choice of John Bolton to complete the White House’s diplomatic and security team, 10 days after replacing Rex Tillerson with Mike Pompeo, has something to do with the increasing worries of the United States’ allies, in Europe as much as in Asia. The new national security advisor, who is succeeding the more conventional McMaster, brings back the more somber times of American interventionism seen during George W. Bush’s first term. A fierce opponent of the International Criminal Court, John Bolton was a demanding U.S. ambassador to the U.N.
Radical and dogmatic, Bolton is deeply hostile to the 2015 nuclear accord with Iran, which Europeans are striving to save. Over the past few years, he was equally supportive of preventative strikes against North Korea. The ill wind blowing from Washington is unlikely to subside anytime soon.
Les nouvelles barrières douanières fixées par Donald Trump et la nomination d’un conseiller à la sécurité nationale au profil peu rassurant contribuent à installer un mauvais climat dans le monde entier.
Il l’avait promis, il le fait : America first. Les dernières mesures prises par le président Donald Trump, jeudi 22 mars, confirment sa volonté de se donner tous les moyens de mettre en œuvre son agenda unilatéraliste et protectionniste. La nomination de John Bolton, un partisan de la force dans les relations internationales, en remplacement du général H. R. McMaster comme conseiller à la sécurité nationale, sert l’objectif unilatéraliste. La décision d’imposer des barrières douanières aux importations de certains produits chinois relève de l’objectif protectionniste. L’un comme l’autre sont de mauvaises nouvelles pour le reste du monde.
Après une série de déclarations incohérentes sur les cibles des nouvelles barrières douanières, M. Trump a tranché : l’Union européenne, le Mexique, le Canada, le ¬Brésil et la Corée du Sud sont épargnés – pour l’instant – par les taxes punitives sur l’acier et l’aluminium annoncées le 8 mars ; c’est bien la Chine qui est visée, comme il s’y était engagé pendant la campagne électorale. L’allié japonais n’est pas exempté d’office et devra négocier. Des taxes à l’importation aux Etats-Unis seront appliquées sur des produits chinois d’un montant ¬total de 60 milliards de dollars (près de 50 milliards d’euros) relevant de dix secteurs considérés comme stratégiques par Pékin, parmi lesquels la haute technologie, l’aéronautique et les véhicules électriques. Washington présentera dans les deux semaines une liste des produits spécifiques frappés d’une hausse de 25 % des droits d’importation.
La chute des marchés asiatiques
Donald Trump a justifié ces mesures par le déséquilibre commercial entre les deux géants économiques, qui est réel, ainsi que par la volonté des Etats-Unis de protéger la propriété intellectuelle de ses avances technologiques. Cette préoccupation face à une puissance chinoise avide de transferts technologiques est partagée par les Européens, mais l’augmentation des barrières douanières n’est pas forcément le meilleur moyen de s’en prémunir.
La Chine a réagi avec fermeté, faisant savoir qu’elle n’avait « pas peur d’une guerre commerciale », même si elle ne la souhaitait pas. « Nous sommes tout à fait prêts à défendre nos intérêts », a averti le ministère du commerce à Pékin. La crainte d’une guerre commerciale a aussitôt fait chuter les marchés financiers en Asie. L’assurance de M. Trump, selon lequel « les guerres commerciales sont bonnes et faciles à gagner », pourrait bien être mise à l’épreuve rapidement.
Ce n’est, cependant, que l’un des nuages noirs qui se profilent à l’horizon. Le choix de John Bolton pour compléter l’équipe diplomatique et de sécurité de la Maison Blanche a de quoi accroître les inquiétudes des alliés des Etats-Unis, aussi bien en Europe qu’en Asie, dix jours après le remplacement de Rex Tillerson par Mike Pompeo. Le nouveau conseiller à la sécurité nationale, qui succède au plus classique McMaster, renvoie aux heures les plus sombres de l’interventionnisme américain du premier mandat de George W. Bush. Farouche opposant de la cour pénale internationale, John Bolton a été un difficile ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU.
Radical et doctrinaire, M. Bolton est profondément hostile à l’accord nucléaire conclu avec l’Iran en 2015, que les Européens s’évertuent actuellement à sauver. Il était également, ces dernières années, favorable au recours à des frappes préventives contre la Corée du Nord. Le vent mauvais qui souffle de Washington n’est pas près de s’apaiser.
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