The $19 billion buy-out of WhatsApp, the mobile messaging app, was the big news in Silicon Valley last week. It is Facebook’s biggest purchase, after buying Instagram for over $1 billion in April 2012.
It’s a head-spinning deal, but did it pay too much? Is Facebook being irrational? Quite simply, is it reasonable to buy up a company that does not have any income yet and whose business model seems somewhat flimsy — total refusal of advertising, free for the first year, then just $1 a year? And, above all, is it yet another warning sign of a new Internet bubble, which everybody around the world seems to fear ... except in Silicon Valley?
A New Bubble?
First, is this buy-out another sign of a bubble? Even if everywhere else it seems totally irrational to pay $19 billion for a company with practically no income, that does not seem to be the case at the moment in the San Francisco Bay Area, which appears to be racing toward acquisitions. But let’s not forget the year 2000. Time Warner bought AOL for $160 billion. Steve Case made the deal of the century, but Time Warner struggled to recover, and it triggered the Internet bubble.
But look, there are at least two major differences: Time Warner understood nothing about the Internet of that era, and the market did not exist. Today, sister companies are buying each other out, with a pretty clear vision of the complementary nature of possible deals. Buy-outs are much more strategic than they were back in 2000.
You Need To Follow the User Base
Finally, the user base is there, and it is continuing to increase exponentially. And as they like to say in the Valley, this app "scales!" This certainly wasn't yet the case in 2000.
As far as WhatsApp is concerned, we are talking about an app that already has 450 million users, 70 percent of whom use it daily — 300 million — and that attracts 1 million new users a day. The volume of exchanges on the app is already equivalent to the global volume of SMS exchanges. It is already equivalent in population size to the third largest country in the world! In terms of growth, nothing like this has ever been seen before in an app. At this stage, WhatsApp is heading toward 1 billion users. Itself in the billions category, Facebook cannot ignore this, and necessarily, a good part of its users are also WhatsApp users. Mark Zuckerberg learned a big lesson from the AOL years: You need to follow the users!
A Good Deal for Facebook?
And yet, isn't $19 billion a crazy amount? In fact, if we make projections about the trajectory of WhatsApp users, it's pretty cheap! Today — according to July 2013 figures — a Facebook user is worth around $98, if we stick to the company’s stock exchange value. A Twitter user is valued at around $110, and a LinkedIn user at about $93 — basically, in the region of $100 dollars. By paying around $42 per user, Facebook is in fact getting a good deal, especially if we consider the growth potential of WhatsApp.
Furthermore, at all costs, Facebook must strengthen its position in the mobile market. Its original weakness meant that its stock exchange flotation was only half-successful, and it took the company 18 months to make up its losses in one of those strategic and technological turnarounds that are rarely seen, except in Silicon Valley. Today, Facebook is present on the mobile market, but it must strengthen its position at all costs. The acquisition of WhatsApp is therefore definitely strategic.
Finally, Facebook is paying for a large part of this acquisition in shares. It has more than $11 billion in the bank, making it easy to pay the cash part of the deal — $4 billion. For the rest, with a stock exchange value of $175 billion — as of Feb. 20 — there shouldn't be any problems mounting the operation. In this sense, this deal doesn't put Facebook in any danger.
Only the Paranoid Survive
Above all, this deal is reassuring for Facebook’s founder, who is concerned about the growth of services that will potentially compete for his market. Andy Grove, the co-founder of Intel, is known for having said that in Silicon Valley, only the paranoid survive. "Zuck," as he is nicknamed here, has clearly shown that he is in this category of survivors at any cost. At the same time, he is currently taking on the stature of a big boss, and that’s something new. Over the years, we have seen him evolve, but now it’s done: He’s finally matured.
What remains to be seen is how Facebook will integrate WhatsApp. For the time being the two companies will remain separate, but in the long term this does not seem to be viable. Moreover, the risk involved in integrating it, and mostly in applying the Facebook advertising model, means killing the goose that lays the golden egg. As is usual in this kind of operation, it’s all down to the execution. Facebook has not mastered this yet. And, considering the price they paid, it had better work ...
WhatsApp : une bonne affaire pour Facebook. Même pour 19 milliards!
C'est la nouvelle de la semaine dernière en Silicon Valley: le rachat pour 19 milliards de dollars de l'application de messagerie via mobile WhatsApp. Le plus gros rachat pour Facebook, après s'être offert Instagram pour plus d'un milliard en avril 2012.
Et l'opération donne le tournis! Est-ce trop cher payé? Est-ce irrationnel de la part de Facebook ? Est-ce simplement raisonnable de racheter une entreprise qui n'a pas encore de revenus et dont le business model semble bien léger (refus absolu de la publicité, gratuité la première année puis 1 dollar par an…). Et surtout, est-ce un des signes annonciateurs de plus d'une nouvelle bulle internet, que tout le monde semble craindre dans le monde…sauf en Silicon Valley?
Une nouvelle bulle?
D'abord, ce rachat est-il le signe supplémentaire d'une bulle? S'il semble partout ailleurs totalement irrationnel de racheter 19 milliards une entreprise qui n'a pratiquement pas de revenus, il ne semble pas que ce soit le cas en ce moment dans la Baie de San Francisco, qui semble vivre une course aux acquisitions. Mais souvenons-nous de 2000. AOL est racheté par Time Warner pour 160 milliards de dollars. Steve Case a réussi le coup du siècle…mais Time Warner aura du mal à s'en remettre et la bulle internet est déclenchée.
Mais voilà, il y au moins deux différences de taille: Time Warner ne comprenait rien à l'internet de l'époque et le marché n'était pas là. Aujourd'hui, ce sont des entreprises sœurs qui se rachètent avec une vision assez claires des complémentarités d'offres possibles. Les rachats sont bien plus stratégiques qu'ils ne l'étaient en 2000.
Il faut suivre l'audience
Enfin, l'audience est là, et elle continue de croître dans des proportions exponentielles. Comme on se plait à le dire dans la Valley : cette application « scale » ! Ce n'était certainement pas encore le cas en 2000.
Dans le cas de WhatsApp, nous parlons d'une application qui a déjà 450 millions d'utilisateurs, dont 70% l'utilisent quotidiennement (300 millions), et qui gagne un million de nouveau utilisateurs par jour. Le volume d'échange sur l'application est déjà équivalent au volume d'échange mondial de SMS. C'est d'ores et déjà l'équivalent de la taille du troisième pays au monde! Et du jamais vu en terme de croissance pour une application. A ce stade, WhatsApp est sur la route du milliard d'utilisateurs. Impossible à ignorer pour Facebook, lui-même déjà dans la catégorie du milliard et dont, nécessairement, les utilisateurs sont pour un part non négligeable aussi des utilisateurs de WhatsApp. Mark Zuckerberg a appris une grande leçon des années AOL: il faut suivre l'audience!
Une bonne affaire pour Facebook?
Pour autant, 19 milliards, n'est-ce pas une somme délirante? En fait, si on projette la trajectoire d'audience de WhatsApp, c'est peu cher! Aujourd'hui (chiffres de juillet 2013), un utilisateur de Facebook vaut environ 98 dollars si on s'en tient à la valorisation de l'entreprise en bourse. Un utilisateur de Twitter est valorisé autour de 110 dollars et un utilisateur de LinkedIn autour de 93 dollars. Bref, autour de 100$. En payant environ 42 dollars l'utilisateur, Facebook fait donc plutôt une bonne affaire, surtout si on regarde le potentiel de croissance de WhatsApp.
Ensuite, Facebook doit renforcer sa position sur mobile, coûte que coûte. Sa faiblesse d'origine lui a coûté une introduction en bourse a moitié réussie et il aura fallu 18 mois à l'entreprise pour se rattraper, dans un de ces revirements stratégiques et technologiques qu'on ne voit guère qu'en SIlcion Valley. Aujourd'hui, Facebook est bien présent sur le mobile mais sa position doit se renforcer à tout prix. L'acquisition de WatsApp est donc bien stratégique.
Enfin, Facebook paye une grande partie de cette acquisition en actions. Le compte en banque de Facebook compte plus de 11 milliards de dollars, ce qui rend la partie en cash du deal (4 milliard) facile à payer. Pour le reste, avec une valorisation au 20 février de 175 milliards de dollars, le montage de l'opération ne devrait pas poser de problème. En ce sens, ce deal ne met pas Facebook en danger.
Seuls les paranoïaques survivent
Surtout, ce deal rassure le fondateur de Facebook, qui s'inquiète de voir des services potentiellement concurrents de son audience se développer. Andy Grove, le co-fondateur d'Intel, est connu pour avoir dit qu'en Silicon Valley seuls les paranoïaques survivent. "Zuck", comme on le surnomme ici, a clairement démontré qu'il fait bien parti de cette catégorie des survivants à tout prix. Par la même occasion, il est en train de prendre la stature d'un vrai grand patron, et cela, c'est nouveau. On l'a vu évoluer avec les années mais voilà, c'est fait: il est enfin mûr.
Reste à savoir comment Facebook va intégrer WhatsApp. Pour le moment, les deux entreprises resteront distinctes, mais cela ne semble pas tenable à terme. Or le risque en intégrant, et notamment en appliquant le modèle publicitaire de Facebook, c'est de tuer la poule aux œufs d'or. Comme d'habitude dans ce genre d'opération, tout est dans l'exécution. Et Facebook n'est pas encore maître en la matière. Vu le prix payé, il faudra quand même que cela mar
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