Yesterday Barack Obama turned 48 years old, but no star came to sensuously sing “Happy Birthday, Mr. President,” like Marilyn Monroe did for John F. Kennedy’s 45th birthday. Without a doubt such a scene would be looked at differently now that the American media no longer have the eyes of Chimène for their president.
And then there are the ungrateful Americans who waited for him, wanted him, adored him, to excess. Six months later, they reproach him for going too fast in his reforms, or not quickly enough. Six months later, they begin to become disenchanted. Six months later, as if saturated, they accuse him of media omnipresence.
Is this the sort of harsh law that is necessary when one governs in the 21st century? This trial in hyper-presidency reminds us of another, namely the Sarkozy administration.
As much as the two men look differently, they exercise their power in a similar fashion. The reason is simple: each was elected with the imperative need to change their country. Obama to break with the Bush era: more listening, less intemperance, more solidarity. Sarkozy to break with the practices used by an almost monarchic government: more proximity, more temperance, more will. The former had the mandate of making the United States more presentable to the planet. The latter to modernize France and prepare it for the new challenges of international competition.
Without delay, both got down to the task. And they are trying to convert their many, very many, promises into visible realizations. But, as La Palisse said, the world is not remade in a day.
In fact, two primary reproaches have been made of them. The first being that they interfere in all cases, including the smallest aspects of society. There have been countless times that the French president replaced one of his secretaries of state for seemingly minor reasons. Across the Atlantic, the intervention of Obama in the Gates affair - named for the black professor arrested in his own home - has notably raised much debate.
The other reproach is confusing communication with action. They speak a lot; omni-directional, they occupy the field rather than working on essential changes. This is forgetting that the financial crisis has modified their respective road maps. This is also omitting that the schizophrenia of the people is great. And is it the fault of Obama or Sarkozy if globalization and ultra-mediatization, inseparable realities in our time, have upturned political times?
In the vast global zapping, everything becomes urgent. The hyper-presidency is then a response to a contemporary demand whose impatience is only matched by insatiable curiosity.
Barack Obama a eu, hier, 48 ans. Mais aucune star n'est venue lui chanter d'une voix sensuelle « Happy birthday, dear Mister President », comme l'avait fait Marilyn Monroe pour le 45ème anniversaire de John F. Kennedy. Sans doute l'initiative aurait-elle été diversement appréciée, à l'heure où les médias américains n'ont plus les yeux de Chimène pour leur président.
Ingrate Amérique qui l'a attendu, souhaité, adulé, à l'excès. Six mois plus tard, elle lui reproche d'aller trop vite dans les réformes, ou pas assez. Six mois plus tard, elle commence à déchanter. Six mois plus tard, comme saturée, elle l'accuse d'omniprésence médiatique.
Est-ce la dure loi du genre quand on gouverne au XXIème siècle ? Ce procès en hyperprésidence en rappelle un autre. Celui instruit contre Nicolas Sarkozy.
Les deux hommes se ressemblent autant dans l'exercice du pouvoir qu'ils sont différents physiquement. La raison en est simple : tous les deux ont été élus avec l'impératif devoir de changer leur pays. Obama pour rompre avec l'ère Bush : plus d'écoute, moins d'intempérance, plus de solidarité. Sarkozy pour rompre avec les pratiques usées d'une gouvernance quasi monarchique : plus de proximité, moins de tempérance, plus de volonté.
Le premier avait pour mandat de rendre les États-Unis plus présentables à la face de la planète. Le second, de moderniser la France pour la préparer aux nouveaux défis de la concurrence internationale.
Sans tarder, l'un et l'autre se sont attelés à la tâche. Et tentent de convertir leurs nombreuses, très nombreuses promesses en réalisations visibles. Mais, comme le dirait La Palisse, le monde ne se refait pas en un jour.
En fait, deux principaux reproches leur sont adressés. Le premier, de s'immiscer dans tous les dossiers, jusqu'au moindre fait de société. On ne compte plus les fois où le président français se substitue à l'un de ses secrétaires d'État pour des histoires en apparence mineures. Outre-Atlantique, l'intervention d'Obama dans l'affaire Gates, du nom du professeur noir arrêté chez lui, a notamment fait couler beaucoup d'encre.
Autre reproche, confondre communication avec action. Ils parlent beaucoup, tous azimuts, occupent le terrain plutôt que de travailler aux changements essentiels.C'est oublier que la crise financière a modifié leur feuille de route respective. C'est omettre aussi que la schizophrénie des peuples est grande. Et est-ce la faute d'Obama et de Sarkozy si mondialisation et ultramédiatisation, réalités indissociables à notre époque, ont bouleversé le temps politique ?
Dans le vaste zapping planétaire, tout devient urgence. L'hyperprésidence est donc la réponse à une demande contemporaine dont l'impatience n'a d'égale que l'insatiable curiosité.
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