After meeting with his Russian and Ukrainian counterparts, President Emmanuel Macron said he was optimistic about the chance for a peaceful resolution to the current crisis. Vladimir Putin assured him that "we will do everything to find compromises that can suit everyone.”
Vladimir Putin's spokesman, Dmitry Peskov, felt it necessary to clarify that the two men had not agreed on any de-escalation agreement, suggesting that such an agreement could only be negotiated with Joe Biden.
Putin obviously wants to sit down with Biden. Like Washington's allies, Putin does not quite understand the maximalist, sometimes incoherent, maneuvers by the Americans in this chess game.
An ‘Imminent’ Invasion Is Overdue
The United States has been crying wolf since November: Russia's invasion of Ukraine is imminent, a matter of days or even hours.
The Americans have claimed that the Russian invasion could result in 25,000 to 50,000 civilian casualties and the deaths of up to 25,000 Ukrainian soldiers. The State Department has warned U.S. diplomats and civilians to leave Ukraine before hostilities begin. Canada has done the same.
As recently as Sunday, the White House national security adviser warned that "any day now, Russia could take military action against Ukraine." Washington's allies, even the Ukrainians, are scrambling to lessen the impact of the Biden administration's language. The Ukrainian foreign minister said he did not believe the "apocalyptic predictions" of the Americans.
Ukrainian President Volodymyr Zelenskyy criticized the U.S. for hurting his country's economy by unduly fanning the flames of panic, saying, "It's not the Titanic here.” One of his advisers believes a diplomatic solution to tensions with Russia is more likely than a military conflict. The head of the German secret service repeated what the Ukrainians said: "I believe that the decision to attack has not yet been made.”
After claiming the invasion was imminent, U.S. officials are now saying that Moscow has assembled only 70% of the military force needed for a full-scale invasion. So, was the impending invasion pure nonsense?
Intimidation: It's Cheap and It Pays Well
Why did the American administration feel the need to panic the entire planet about an invasion of Ukraine? Could it be to divert attention from Biden's domestic policy problems and his growing unpopularity in the polls? To show that he can stand up to Putin?
In recent decades, the United States has repeatedly invaded countries to impose its political will, with far more catastrophic failure than success. Others who are more astute use the threat of invasion to get adversaries to accede to their demands, at least in part. Intimidation is an excellent foreign policy tool. It usually pays well and costs much less than war. In this case, we'll see if that is true for Putin.
Après avoir rencontré ses homologues russe et ukrainien, le président Macron s’est dit optimiste quant aux possibilités d’un dénouement pacifique à la crise actuelle : Poutine l’a assuré qu’il ferait « tout pour trouver des compromis qui pourront satisfaire tout le monde ».
Le porte-parole de Poutine, Dimitri Peskov, a cru nécessaire de préciser que les deux hommes ne s’étaient entendus sur aucun accord de désescalade, laissant entendre qu’un tel accord ne pourrait être négocié qu’avec Joe Biden.
Poutine veut manifestement se mettre à table avec lui. Comme les alliés de Washington, il ne comprend pas très bien les manœuvres maximalistes, parfois incohérentes, des Américains dans cette partie d’échecs.
Une invasion « imminente »qui se fait attendre
Depuis novembre, les responsables américains crient au loup : l’invasion de l’Ukraine par la Russie est imminente, une question de jours, voire d’heures.
Les Américains ont affirmé que l’invasion russe pourrait faire entre 25 000 et 50 000 victimes civiles et jusqu’à 25 000 soldats ukrainiens tués. Le Département d’État a avisé les diplomates et les civils américains de quitter l’Ukraine avant le début des hostilités. Le Canada a fait de même.
Encore dimanche dernier, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche a mis en garde : « D’un jour à l’autre, la Russie pourrait mener une action militaire contre l’Ukraine... ». Les alliés de Washington, même les Ukrainiens, s’évertuent à atténuer les propos de l’administration Biden. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères a déclaré ne pas croire les « prédictions apocalyptiques » américaines.
Le président ukrainien Zelenskiy a critiqué les États-Unis pour avoir nui à l’économie de son pays en attisant indûment la panique, affirmant : « Ce n’est pas le Titanic ici ». Et un de ses conseillers croit qu’une solution diplomatique aux tensions avec la Russie est plus probable qu’un conflit militaire. Le chef des services secrets allemands a dit la même chose que les Ukrainiens : « Je crois que la décision d’attaquer n’a pas encore été prise ».
Après avoir clamé que l’invasion était imminente, les responsables américains disent maintenant que Moscou n’a rassemblé que 70 % de la force militaire nécessaire pour une invasion à grande échelle. Alors l’imminence de l’invasion, c’était de la pure foutaise ?
L’intimidation : c’est pas cher, ça rapporte bien
Pourquoi l’administration américaine a-t-elle senti le besoin de paniquer la planète entière au sujet de l’invasion de l’Ukraine ? Serait-ce pour détourner l’attention des problèmes de politiques intérieures de Biden et de son impopularité grandissante dans les sondages : montrer qu’il est capable de tenir tête à Poutine ?
Au cours des dernières décennies, les États-Unis ont envahi à plusieurs reprises des pays pour leur imposer leur volonté politique. Avec beaucoup plus d’échecs catastrophiques que de succès. D’autres, plus avisés, utilisent les menaces d’invasion pour amener des adversaires à accéder, au moins en partie, à leurs demandes. L’intimidation est un excellent instrument de politique étrangère. En général, ça rapporte bien et ça coûte beaucoup moins cher qu’une guerre. On verra si c’est vrai pour Poutine dans ce cas-ci.
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