Yet another destructive tweet from the White House’s current tenant. Should we be surprised? Of course not, especially as the 45th president of the United States has made Twitter his chosen method of communication. In fact, his untimely interference in the world of soccer is right in line with how he envisions the United States’ relationship with the rest of the world. For Donald Trump, who is not a man of politics but rather a man of business, it is clear: The United States is the world “superpower” and everything should revolve around them.
With die-hard pragmatism, Trump clings to the principle of “business is business” and every dollar spent by the United States should serve its interests. These are the founding principles that he defined in his presidential campaign under the slogan “America First.” Also, his intrusion in a field that is not his own, soccer − which has its own rules that place it outside the USA − is not fortuitous and goes beyond just the United States welcoming the World Cup in 2026. By intervening in soccer, Trump is pursuing what he has undertaken since his arrival at the White House: making the United States “respected.”
This “respect” manifests itself in a threat against U.N. countries that do not follow Washington’s injunctions; in the withdrawal from the Paris Accord on climate change; and in taxes on steel and aluminum in international trade. Also, positioning himself in the business of soccer is, for Trump, a way of marking his territory with what is, nevertheless, a long-term vision (in 2026, Trump will no longer be president of the United States.)
Some have shown the “red card” to Trump, who meddles in things he doesn’t understand, but has he really committed a “technical foul”? Indeed. In fact, it can be asked what made the president of the United States put his foot in his mouth, especially as there is no contest between the solid case for the United States-Mexico-Canada trio – a group candidature for the World in 2026 – and that of their Moroccan contender.
Morocco was almost eliminated because of FIFA’s new specifications, which Rabat doesn’t seem to be in a position to meet. Furthermore, some of FIFA’s directors haven’t hidden their fondness for the trio led by the United States, presenting more guarantees to organize a soccer World Cup in which, for the first time, 48 countries will take part. This will require vast technical, infrastructural and human resources.
That being said, the American president’s interference in the football business has other objectives. In fact, while receiving Nigerian President Muhammadu Buhari at the White House last Monday, Trump asked that African countries (those “shithole” countries, as the White House’s current tenant calls them) support America’s candidature over that of Africa’s representative: Morocco. Cynical? Consider the unnatural “union” between the United States and Mexico that President Trump is dragging through the mud. Especially since “Trump’s Wall” − on Sunday he reiterated that the wall will be built −will probably be partially completed by 2026. Also, it raises a question: How can two countries separated by a wall 2,000 miles long organize a World Cup together? This poses an obvious problem.
Furthermore, there’s Trump’s anti-immigrant order. In fact, unless the anti-immigrant order, which prevents immigrants from seven countries from entering the United States, is repealed before 2026, it will disqualify the country from organizing an international sporting event. Imagine if one of the countries targeted by Trump’s order qualifies for the 2026 World Cup. What would FIFA do? Could the country’s athletes and fans enter the United States?
In addition to this, immigrants from several countries – notably those in Africa and Asia – could also see themselves prevented from entering the United States to follow the World Cup. That is one of the parameters that FIFA should have taken into consideration before agreeing to a grouped candidature of those three countries. Next June 13, the 2026 World Cup organizer will be designated; will FIFA take the new order into consideration?
To make a long story short, considering the capricious American president’s previous potshots, the United States’ candidature should have been rejected by FIFA from the start. It is obvious that what the United States guarantees (sports, infrastructure, communications, transportation) is not enough when human rights are called into question. Since his arrival in power, Trump has generally shown his closeness to extremists, a closeness that could flow into racism. Also, President Trump’s controversial and non-mainstream policies weigh uncertainly on an event anticipated by the entire world. Will money take precedence over financial fair play and the athletes that FIFA so celebrates?
Encore un tweet ravageur du locataire de la Maison-Blanche. Fallait-il en être surpris? Certes pas, d'autant plus que le 45e président des Etats-Unis a fait de Twitter son mode privilégié de communication. En fait, son immixtion intempestive dans le monde du football est en droite ligne de la vision qu'il a des relations des Etats-Unis avec le monde. Pour Donald Trump - qui n'est pas un homme politique, mais surtout un homme d'affaires - les choses sont claires: les Etats-Unis sont la «superpuissance» mondiale et tout doit tourner autour d'elle. En pragmatique invétéré, il est accroché au principe «business is business» et tout dollar dépensé par les Etats-Unis doit servir leurs intérêts. Fondements qu'il a définis dans sa campagne présidentielle sous le slogan «LAmérique d'abord». Aussi, son intrusion dans un domaine qui n'est pas le sien, le football - qui a ses propres règles qui le placent au-dessus des Etats - n'est pas fortuite et va plus loin que le simple fait pour les Etats-Unis d'accueillir la Coupe du monde en 2026. En intervenant dans le football, Trump poursuit ce qu'il a entrepris depuis son arrivée à la Maison-Blanche: faire «respecter» les Etats-Unis. Ce «respect» s'est traduit par la menace contre les pays de l'ONU qui ne suivent pas les injonctions de Washington; par le retrait des accords de Paris sur le changement climatique; par les taxes sur l'acier et l'aluminium dans le commerce international. Aussi, se positionner dans les affaires du football est pour Trump une façon de marquer son territoire avec, toutefois, une vision à long terme [en 2026, Trump ne sera plus président des Etats-Unis]. D'aucuns ont sorti le «carton rouge» à la face de Donald Trump - qui se mêle de choses dont il ne comprend rien - mais a-t-il réellement commis une «faute technique»? Voire! En effet, de prime abord on peut se demander ce qui a pris le président des Etats-Unis de mettre ses pieds dans le plat, d'autant plus qu'il n'y avait pas photo entre le solide dossier du trio Etats-Unis-Mexique-Canada - candidature groupée pour le Mondial de 2026 - et celui de leur concurrent marocain. Le Maroc était quasiment éliminé du fait même du nouveau cahier des charges de la FIFA auquel Rabat ne semble pas être en mesure de répondre. D'autre part, certains dirigeants de la FIFA n'ont pas caché leur penchant pour le trio mené par les Etats-Unis, présentant plus de garanties pour organiser un Mondial du football auquel, pour la première fois, prendront part 48 pays. Ce qui nécessitera des moyens techniques, infrastructurels et humains énormes. Cela étant, l'immixtion du président états-unien dans les affaires du football a d'autres objectifs. De fait, recevant lundi dernier à la Maison-Blanche le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, Trump demanda aux pays africains (ces pays de «merde», dixit le locataire de la Maison-Blanche) de soutenir la candidature américaine contre le représentant de l'Afrique: le Maroc. Cynique? Dès lors voyons les faits: l'«union» contre nature entre les Etats-Unis et le Mexique que le président Trump voue aux gémonies. Cela d'autant plus que d'ici 2026, le «mur de Trump» [il a réitéré dimanche que le mur sera construit] sera probablement en partie achevé. Aussi, se pose la question: comment deux pays séparés par un «mur» de 3200 kilomètres puissent organiser conjointement une Coupe du monde? Cela posera à l'évidence problème. D'autre part, le décret anti-migrants de Trump. En effet, à moins que d'ici 2026 il soit abrogé, le décret anti-migrants, qui interdit aux ressortissants de sept pays d'entrer aux Etats-Unis, disqualifie en fait ce pays pour l'organisation d'un tel évènement sportif mondial. Imaginez que l'un de ces pays sous le coup du décret Trump se qualifie pour la Coupe du monde de 2026? Que fera la FIFA? Pourra-t-il être présent aux Etats-Unis et ses supporters entrer aux «States»? En sus de cela, des ressortissants de plusieurs pays - notamment africains et asiatiques - pourraient aussi se voir interdire l'entrée des Etats-Unis pour suivre la Coupe du monde. C'est là un des paramètres dont la FIFA aurait dû tenir compte avant de donner son accord à la candidature groupée des trois pays. Le 13 juin prochain sera désigné l'organisateur du Mondial de football de 2026, la FIFA prendra-t-elle en compte la nouvelle donne? Cela pour dire que, compte tenu des sorties précédentes du fantasque président des Etats-Unis, la candidature des Etats-Unis aurait dû être rejetée par la FIFA dès sa présentation. Il est patent que les garanties [sportives, infrastructures, communications, transports] des Etats-Unis ne sont pas suffisantes, lorsque les droits de l'homme sont remis en cause. Depuis son arrivée au pouvoir Trump a largement montré sa proximité avec des extrémistes, proximité pouvant être assimilée à du racisme. Aussi, la politique controversée et à contre-courant du président Trump fait peser l'incertitude sur un évènement attendu par le Monde entier. L'argent prendra-t-il le pas sur le fair-play financier et sportif tant chantés par la FIFA?
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